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Poésie libre / Souvenir de Bavière
              
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Souvenir de Bavière
par Rerji


De passage vacancier dans cette verte Bavière, Un jour, je me vis invité à boire l'apéritif Et dans cette region, où coule principalement la bière, J'avoue que je restais un peu dubitatif. C'était chez un docteur, amoureux de la France Il se targua que c'est avec plaisir qu'il parlait notre langue, Et comme pour le prouver, ce baume à nos souffrances, Comme d'un ami commun, me parla de D'jack lang. La maison était, on ne peut plus cossue, Elle setait la cire, la patine ancestrale, J'étais émerveillé mais je n'avais rien vu! L'entrée n'était que les coulisses théatrales D'un ensemble qui me fit penser au chateau de la bête, Mon docteur, tout à coup, devenait Jean Cocteau! Il en avait les traits, il en avait la tête, Sa voix qui résonnait, se doublait, d'un echo. Il me fit visiter, puis, dans un petit salon, Me parla de la France, Ô Paris, Paris, Paris, Que pensez-vous de votre Napoléon? Mais j'allais oublier,.. Aimez-vous le Campari? Sans attendre la réponse, il déboucha le flacon, Me servit et parla, me laissant sans réplique! Il jugeait les français et d'une drôle de façon, Ils étaient prétentieux, grognons et surtout, alcooliques ! Puis il en vint à me parler de sa moitié, Et m'affirma qu'elle avait du charme et beaucoup de talent, Il ajouta, mais chez qui étais-je donc tombé?, Que le plus difficile, était, de lui trouver des amants ! Vous ferait-il plaisir de rencontrer mon épouse? Diable mon jeannot!..Quand le vin est tiré, faut le boire. Elle oeuvrait avec deux fois rien sous sa blouse, et maniant le pinceau, décorait une armoire. Son visage portait ça et là, tes taches de vert anglais, Combien ? Vingt ans de moins?... Allez! quinze à tout prendre. Elle ne comprenait ni ne parlait le Français, Ses yeux la disait prête, à bien vouloir l'apprendre. C'est là que son vieux mari, en désignant l'armoire, Me dit: Voyez mon jeune ami comme cet amant est superbe, Mais très dure a trouver, je fais toutes les foires! Et je compris, de la langue, il ne contrôlait pas le verbe. J'évitai de reprendre du Campari, voulant le faire mentir, Mais je l'avoue, a l'interieur, j'étais un peu grognon, Quant à ma prétention, il allait en patir Car il avait lancé un peu loin le bouchon! Embusqué, le lendemain, je vis sortir la belle, Lui emboitant le pas, de loin, je la suivis, D'un pas leger, empruntant des ruelles, Elle nous mena, au marché du parvis. Je logeais à deux pas... Curieux, me direz-vous, Mais quand le blé est levé, il faut faire moisson, La veille, je lui avait fixé un rendez-vous, Mais je ne vous dirais rien de sa première leçon.



Poème posté le 01/01/09


 Poète
Rerji



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