La forêt enchantée
par Laurent7869
Il est un bois où la serre
Des rames
Frisonne souvent d’un cerf
Qui brâme
Ou du raire ailé du daim
Humide
Et silencieux jardin
D’Armide
Lorsque les faons au ruisseau
S’abreuvent
De la paix des arbrisseaux
L’eau fleuve
Sans cesse renouvelant
La course
Des flots du ru nivelant
Sa source
Brille du bleu célestien
Pérenne
Monture dont on ne tient
Les rênes
Au bord de cette fontaine
Des fées
La forêt brune en pantenne
Défait
Sa frondaison et ses fanes
Violettes
Par-dessus l’eau diaphane
Volettent
Des châtaignes et les brous
Des noix
Détachées des chênes roux
Se noient
Aux profondeurs du bassin
Se fraient
Dans la pudeur de son sein
Si frais
Je ne puis en situer
L’orée
Mais tant que je suis, tu es
Forêt
Car je perçois l’abreuvoir
Des faons
Des yeux dont seul peut le voir
L’enfant
Bienheureux qui a bu le
Nectar
Des songes aux fabuleux
Hectares
Bienheureux qui entend l’âme
Sincère
De son rêve comme un brame
D’un cerf.
Poème posté le 14/02/18