Une brise d'été...
par Muse31
En cette belle après-midi d’été,
Lassée de flâner dans les près,
Moi, la brise d’été, légère et parfumée,
Je me faufile comme attirée,
A travers les lamelles des volets
D’une chambre mansardée…
Dans un lit majestueux en fer forgé,
Bercé par les chants des criquets,
Sommeille un homme fatigué.
Comme un joyau dans son écrin ouaté,
Son corps endolori à demi-dénudé,
Se love dans des draps chiffonnés…
Un oreiller glissé sous sa tête endormie
Lui procure le plus agréable des nids douillés.
D’un dur labeur, il se repose à présent.
Moi, la brise d’été au parfum fleuri,
J’ose effleurer sa chevelure ondulée
Pour La parfumer de mon effluve odorant…
De sa bouche légèrement entrouverte,
Un souffle tiède et doux s’évade
Et vient s’unir à ma senteur sucrée.
Moi, la brise d’été, tous mes sens sont en alerte.
Nos deux souffles emmêlés gambadent
Et offrent une cavalcade endiablée…
Sous sa chemise à moitié déboutonnée,
Apparaît sa peau douce et ambrée.
Sur son torse, comme une âme en peine, j’erre.
Avec toute l’énergie d’une désespérée
Moi, la brise d’été, je céderai volontiers à la colère
Pour pulvériser ces boutons de verre
Et me désaltérer de la fragrance de sa chair…
Au rythme cadencé de son cœur, sa poitrine se soulève
Je me laisse griser par cette mélodie de vie.
Me blottir tout contre lui, ce n’est que pure folie.
Une nuit pour nous deux, c’est mon plus précieux rêve
Mais je ne suis qu’un esprit amoureux et invisible,
Une frêle brise d’été vivant un amour impossible…
Ecrit par Muse31
Le 20 février 2018
Poème posté le 20/02/18