J'ai dépensé mes pensées,
Sans y penser, dispersées
Au vent lourd de mes soupirs,
La vie aimant assoupir.
J'ai brûlé mes ans sans cris,
En apprenant... Qu'ai-je appris?
Que le temps est voleur d'âme !
Pour vous, l'ai perdue madame.
J'ai flétri mon corps longtemps,
Tant d'ans aux tristes autans,
Me sera t'il encore utile,
Déçu, camarade hostile ?
Mais le cœur chante toujours,
Il parle encore à l'amour,
Vibre en chapiteau d'étoiles,
Au grand largue de ses voiles !