La vie est jeu, la mort un gag, c'est l'Enfer !
par Jacou
La douceur des choses nous empreint de tristesse
Car nous savons pour nous le temps qui est compté
Que la beauté des vies va à folle vitesse
Se précipitant aux eaux du Styx indomptées
Nous fûmes dans l'Eden en l'oubli d'un jardin
Il paraît que créés nous étions immortels
L'existence éternelle est un fâcheux destin
Si la jeunesse ne l'accompagne à l'autel
L'Hadès des anciens Grecs avait un peuple d'ombres
Parcourant le terroir autour de l'Achéron
Ulysse y descendit voyant Achille sombre
Des mères nous font naître où nous tournons en rond
La mort nous sauve encor du tourment silencieux
Croyant, athée, qu'importe où l'angoisse est trop forte
L'un est sage en lui-même et l'autre prie les cieux
Mais tous nient qu'un jour on leur tranchera l'aorte
Dante a campé le fleuve où le nocher attend
Pour prix de son passage on verse en pleurs l'obole
Et dès lors allons-nous saluer le vieux Satan
Ou c'est le Paradis pour ceux qui ont l'envol
Le Poète et l'Eglise ont mis le Purgatoire
Entre les deux versants de l'hospice des morts
Il faut justifier en racontant son histoire
Qu'on a crevé et qu'on est bourré de remords
Poème posté le 05/03/18