Salus
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Posté à 21h11 le 11 Nov 18
Le post-symbolisme néo-classique :
(Sonnet)
A travers les halliers dans les berges fangeuses
J’aimais poser le pied nu des primes jeunesses
Je célébrais sans Dieu les seules grandes messes
Dont silencieusement se bénissent les yeuses
Nature autoritaire au cercle de ton mess
Je forçais l’élitisme avec panache, gueux,
Animiste, primaire, ivre, irrévérencieux !
Ainsi j’étais, semblable au monstre du Loch Ness,
Comme une antiquité survivante du songe
Et nageant sous l’orage à la noirceur des eaux
Je communiais en moi, que l’animal prolonge !
Nourri par la magie et les métempsycoses
Je m’incarnais encor dans les mousses des lauzes
Et parfois je hurlais au satellite oblong…
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Posté à 22h07 le 11 Nov 18
De la lycanthropie et de la guivre aussi,
Près des berges du lac, sous l’œil de Bételgeuse,
A taquiner l’anguille, à picorer la gueuse,
A toi la poésie, à la grive son si
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Posté à 07h06 le 12 Nov 18
magnifique
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Salus
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Posté à 11h49 le 12 Nov 18
Service (Lo):
De la lycanthropie et de la guivre aussi,
Près des berges du lac, sous l’œil de Bételgeuse,
A taquiner l’anguille, à picorer la gueuse,
A toi la poésie, à la grive son si
Répons :
J'ai violenté l'Amour et la Muse peureuse ;
J'étais fou, j'étais jeune, hélas mal dégrossi ;
La Nature était mienne, et j'aimais l'erg rosi
Par l'aube, et la forêt, la mer, quand l'eau se creuse...
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Salus
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Posté à 11h50 le 12 Nov 18
Merci, Marine, je sais que tu le penses.
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Posté à 13h26 le 12 Nov 18
Sous le vent, dans le sable ou par le froid transi,
N’est pas perte de temps la vie aventureuse ;
On se pose, on vieillit, on écrit l’amoureuse
Et l’instant d’insouciance absurde ou réussi.
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Salus
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Posté à 14h02 le 12 Nov 18
...Mais tout passe si vite, un laps toujours se creuse.
Et l'on sait qu'être fut, et de tous temps, ainsi !
Puis le Diable me guette et je sens le roussi...
Eût-il fallu (l'on me l'a dit) que je le crusse ?
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Posté à 14h50 le 12 Nov 18
« Il eût fallu cela », « Mieux valut-il ceci »,
Le temps se densifie et l’on sait, merveilleuse,
La vie ; on la dévore avant la fossoyeuse,
Avant de s’éclipser. Au revoir et Merci…
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Posté à 17h21 le 12 Nov 18
Et l'automne se meurt en de belle diaprures
Tandis que nous vaquons à demeurer debout
Nous épousons le ciel et nos marches peu sûres
Mènent tout suavement au fond d'un amour fou
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Salus
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Posté à 18h59 le 12 Nov 18
Joli quatrain, Violette, merci !
A Lo :
Ce fut un plaisir, mais...
Je prends le point pour "redondances répétées"
(Fallu, vie, temps)
- Je m'éclipse, au revoir et merci !
Ce message a été édité - le 12-11-2018 à 19:07 par Salus
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Posté à 19h20 le 12 Nov 18
D’accord, même pas un match nul ?
Pour l’emploi deux fois de « se creuse »,
Mais il est temps de la berceuse
Je mets la bouillotte au linceul
(On fait comme s’il était tard
J’aime ce jeu de Tennis-Art)
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Salus
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Posté à 21h15 le 12 Nov 18
Bon sang, tu as raison !
...Et même, le match nul m'est une faveur, merci !
Le quatrain que j'aurais dû écrire :
J'ai violenté l'Amour et la Muse peureuse ;
J'étais fou, j'étais jeune, hélas mal dégrossi ;
La Nature était mienne, et j'aimais l'erg rosi
Par l'aube, et la forêt, la mer, le vent qui ruse...
Ce message a été édité - le 12-11-2018 à 21:29 par Salus
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Salus
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Posté à 15h48 le 13 Nov 18
D’accord, même pas un match nul ?
Pour l’emploi deux fois de « se creuse »,
Mais il est temps de la berceuse
Je mets la bouillotte au linceul
(On fait comme s’il était tard
J’aime ce jeu de Tennis-Art)
Ma conclusion délictueuse,
- Je m'en veux, avec le recul -
Etait d'un très mauvais calcul !
(Mais ta pensée est délicieuse
...Et l'abeille retient son dard :
Tu me pardonneras, pétard !)
Ce message a été édité - le 13-11-2018 à 16:48 par Salus
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