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Posté à 11h02 le 07 Aug 20
Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
Inonde l’atmosphère en Corrèze et Quercy.
Je me dis qu’un chapeau, peu taxé par Bercy,
Peut fort bien protéger le cheveu si peu dense.
Et puisque Don Phébus dans ce si grand espace
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
J’apostrophe les gens d’un discours proclamé
Afin qu’ils puissent tous couvrir leur carapace.
Depuis que le climat se fait plus que douteux
Je trouve que le Monde aime plus l’indolence.
Le bonheur m'a quitté, et j'attends en silence
Que la terre en colère ait un air moins boiteux.
On prétend que le sage a toujours essaimé
Quelque bonne parole ayant effet d’exemple.
J’attends seul, dans mon home, en gardien de ce temple
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Extrait de la nuit d’Août d’Alfred de Musset
Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Ce message a été édité - le 07-08-2020 à 11:12 par Tonindulot
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Posté à 17h34 le 07 Aug 20
Du bien beau travail, Cher TONIN, dans cette élégance et fraîcheur de plume qui est l'apanage des versificateurs qui savent non seulement extraire les richesses de la langue, mais donner des images à voir et à ressentir dans cette propension à extérioriser les sentiments.
Mon oreille est musicale et n'a pas constaté de fausse note. En plus, chez toi, on sent un sens inné de l'observation qui te permet de faire "vivre" ta "peinture" poétique.
MERCI pour ce généreux partage.
Belle mise en exergue de la glose !
Ma bien sincère et chaleureuse Amitié.
ANDRÉ
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