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Posté à 18h30 le 30 Mar 21
Dans le rire argentin du cours d’eau qui ruisselle
Et se perd absorbé en ses profonds contours,
La forêt se complait de l’écho qu’ensorcelle
Les murmures feutrés des proches alentours.
Aimable solitude à l’aube qui chancelle
Dans le carmin du jour aux lueurs de velours,
La morsure du froid s’avère moins cruelle
En cédant son fardeau dans de tièdes parcours.
Parangon d’harmonie l’orient safrané
Irise les massifs d’un pigment mâtiné
De senteurs et d’éclats habillant la campagne.
Et dans le vermillon du soleil s’élevant,
L’alouette grisolle, en son chant accompagne
Le réveil langoureux d’un printemps émouvant.
ANDRÉ
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Posté à 22h02 le 04 Apr 21
Bonsoir André,
poème d'une grande limpidité et tout un panel de couleurs vives qui va du gris au vermillon en passant par le carmin et le safran belle harmonie
merci et agréable soirée
PS; j'ai noté qu'après la rime masculine du deuxième quatrain, tu enclenchais par deux rimes masculines aussi en début de tercet
simple remarque amicale
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Posté à 18h53 le 05 Apr 21
Bonsoir HOHO,
Je te remercie bien cordialement sur tes impressions de lecture, et je suis heureux que ces quelques évocations forestières aient eu ton agrément.
La forme brève du sonnet condense les images et s'avère, souvent, peu propice à une description approfondie des poèmes sur les paysages. Il se prête fort peu à des jeux de "mise en espace". Mais sa forme est tellement musicale qu'elle constitue un "cadre", un lieu à "vivre" et à "partager".
Ma bien chaleureuse Amitié de plume, HOHO.
J'espère que tu as passé d'excellentes fêtes pascales.
ANDRÉ
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Posté à 19h32 le 05 Apr 21
Bonsoir FERDREL,
Je te sais gré, mon Cher Ami, de tes mots de considération. Le terme "limpidité" me convient bien car j'essaie, surtout dans cette modalité d'absolu de la forme qui se suffit à elle-même, et en l'espace de 14 vers seulement, de construire un effet de sens, cohérent, imposant une "image" qui ne peut se trouver amplifiée et tendue vers une "chute" qui l'achève absolument.
Oui, tu as raison, j'ai enchainé mon premier tercet par deux rimes masculines à la suite d'une même rime masculine terminant le second quatrain.
Je sais, c'est assez inhabituel dans la forme conventionnelle du sonnet, et j'ai quelque peu dérogé à la règle.
Cette organisation dans l'enchainement des rimes a été utilisée par Jacques ROUBAUD dans, par exemple, "Suites pour violoncelle seul", ou encore par Jean CASSOU dans ses "Trente-trois sonnets composés au secret". Joachim DU BELLAY, a aussi utilisé cette configuration dans "Les regrets" (par exemple son sonnet : LXXXVI).
Oui, je te remercie, nous avons profité d'un temps très agréable (et vraiment printanier) pour aller faire quelques superbes randonnées dans les forêts du Var. Avant un nouveau reconfinement, dès demain, qui interdit tout déplacement à plus de 10 km de son domicile.
Sinon, c’aurait été un Pâques sous "cloche".
Toute mon indéfectible Amitié.
Prends soin de toi !
ANDRÉ
Ce message a été édité - le 05-04-2021 à 19:34 par Laugierandre
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