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LES COMMENTAIRES RECUS:
Ombrefeuille [15/11/18 22:23] Un "Printemps" que je salue avec respect, moi qui ai le même âge que lui. Un poème lu avec admiration, car tout y est : la vision intérieure propre au poète et la vision d'ensemble qu'on attendrait d'un historien. Un film tchèque (heureusement traduit en français) m'avait marquée. Il s'intitule "Sacrifice" (oublié le nom du réalisateur) et commence avec l'immolation de Jan Palach. Un acte que je saluerai le jour anniversaire en postant un poème écrit ces jours derniers. Ce film montrait le combat d'une avocate (celle de la famille de Jan Palach) qui s'est démenée pour faire comprendre, autant qu'il était possible dans un tel contexte politique, que l'immolation de Jan Palach et d'autres jeunes étudiants n'était pas un acte de désespoir de jeunes désoeuvrés mais bel et bien une protestation politique, un acte "citoyen". Très fort, comme film ! Et votre texte aussi est très fort. |
Domagoj sirotinja [30/06/11 17:32] Merci Vespertilion, votre commentaire est un témoignage vibrant de cette époque, et à cet égard il est important de le lire avec attention :) |
Vespertilion [23/06/11 20:29] Un printemps dont je me souviens et que fait revivre les images fortes de votre poème! Merci Doma! J'écrivais adolescente... Le prisonnier de Prague Dans mon cachot noir ne pénètre pas le soleil Parfois je me hisse aux barreaux de la fenêtre pour mieux voir le ciel Par la fenêtre de ma prison, entre les barreaux rouillés Je regarde les oiseaux voler Un geôlier ouvre le judas Et me somme de descendre de là N’a-t-on même plus le droit de rêver De Liberté ? Liberté, voix indomptée ; je ne t’ai pas dûment connue Ils m’ont jeté ici pour avoir crié ton nom dans les rues Pour avoir serré sur mon cœur le drapeau de mon pays Devant leur tank, fier ; je l’ai brandi ! Il y en a d’autres, d’autres qui furent tes flambeaux Et dans la nuit la torche brûlante de Jan éclaira un instant le drapeau Dehors, c’est le printemps ; il est rouge et ressemble à l’automne Les fleurs à peine écloses se sont fanées, les oiseaux repartent et le monde s’étonne Les feuilles meurent étouffées dans leur bourgeon Où trouver la force de briser sa prison ? Dehors, c’est le printemps Et bientôt, j’aurai vingt ans Et Mila mon amie, où est-elle mon amie ? Quand les soldats m’ont pris, j’espère qu’elle s’est enfuie ! Pauvre terre aux enfants muselés, aux destins mis aux fers ! Communisme russe, tu esclavagises et tes fils et tes frères ! Le monde avalise la longue nuit du plus fort Mais la Liberté jaillira par l’aurore ! (écrit à Namur le 11 octobre 1970 en mémoire du Printemps de Prague) |