Épitaphe
par Mahea
J'attends, comme un captif, sous le ciel qui murmure
Tout l'air moutonne, en stries, aux frêles raidillons
Glacial pâtis céleste aux âpres dents-de-lion
Ruminés sous l'impact, tels ces vers trublions
Alchimie de pensées de tourments et fêlure.
Au gré de ces labours pestilente est l'aura
D'une lune éternelle en lambeaux, mon armure
Amputée de ton rire d'enfant, se fissure
Dans ce vide charnel et de ma vie qui dure
T'aimer est une nef qu'un cyclone emporta
J'attends, comme un captif, dans la nuit qui me mure
Et sur l'océan fuit mon regard wagnérien
Sans ta main dans la mienne et tes pas dans les miens.
Poème posté le 20/05/23
par Mahea