El Toro
par Nais
En ce ciel teinté de rouge
Résonne la clameur de la foule
Venue en masse pour assister
A ce spectacle si particulier
Cape magenta et épée aiguisée
Toréador se prépare à danser
De tous côtés le public lorgne
Arrive alors l’animal à cornes
Les piques au cœur de l’échine
Creusent la chair en un abîme
Dans sa bouche le goût du sang
Sur ses plaies le souffle du vent
Si malheur arrive au matador
Je ne pourrai pleurer son sort
A coup sûr je garderai mes larmes
Au nom de celui qui a bonne âme
Le tir fatal vient d’être donné
Voilà qu’il faiblit à point nommé
Taureau vaincu, genoux à terre
Aficionados toutes mains en l’air
Que m’a t-il été donné de voir ?
Une violence au service de l’art
La belle et la bête au combat
Ont échangé les rôles cette fois
Poème posté le 12/04/17