Sciuromorpha




Un écureuil,
D’un curieux œil
Rond, nous regarde ;
Etrange barde,
Bavard fluet
A l’art muet,
Son air évoque
- Sans équivoque -
La vie au bois
De ces rats-rois
Dont la bravache
Queue en panache
Frappe et ravit !
Ce lutin vit
Au sein des sylves ;
Les daims, les sylphes
- Et les coprins -
Sont ses copains !
Il se défausse,
Lance, véloce,
Dès qu’un fâcheux
Gâche son jeu,
Son corps gracile
Dans un agile
Et presque envol !
- Puis, loin du sol,
Il nous regarde...
L’étrange barde
Dont les doigts fins
De naines mains
S’agitent, grouillent
Sur tout, farfouillent
Habilement
En nous charmant !
Mais dans sa tête
-Tout d’une traite -
Monte la peur !
Son petit cœur
Se prend à battre
Et quatre à quatre
Il met les bouts :
- Un éclair roux !
Petite bête
Belle et trouspette,
Mangeur mignon
Du champignon,
Gnome adorable
Ou troll de fable,
Rongeur malin
D’orge et de lin,
Noir, gris, brun, crème...
Toi ? Chacun t’aime !






Ce message a été édité - le 26-05-2020 à 20:50 par Salus

Original dans sa présentation
et pas banal

Quel animal, cet écureuil !

Je l'ai à l'oeil ...

Merci à toi, Salus !
Différent de ton style habituel !

Crunch, crunch !
Merchi Mâcha, tu veux une noisette ?

Joliment composé pour apprécier et suivre encore ce petit animal si sympathique.



Ce message a été édité - le 27-05-2020 à 12:44 par Ottomar

Primesautier !
Quels cachottiers
Sur le sentier
Des noisetiers.

Que ça pétille!

Au théâtre des sons
Des bonds mélodieux
Une vraie joie solaire

J’ouvre bien grand mes écoutilles !
Le feu valant toute saison
Salus capé d'Apollinaire.

Bravo!
Tétra-ci & Tétra-là donnent un sacré rythme



Ce message a été édité - le 27-05-2020 à 13:23 par Mahea

Cher Ottomar, ces sales bêtes razzient sans cesse le pain dur destiné à mes poules (suspendu dans des filets), répandant partout des miettes qui attirent les souris, mais je n'arrive pas à me fâcher, et leur spectacle acrobatique me ravit toujours !


Lau :

Oui, quel chantier
Font leurs dentiers !
(Jusqu'au front, hier,
De chiens ratiers ! )


Mahea :

Si mon bestiaire s'encape
Derrière Kostrowitzky ?
...Et que son habit me drape
Me grise, comme au whisky !



Ce message a été édité - le 27-05-2020 à 23:03 par Salus

Mimi ti jacquet
tout roux tout doux
tout mignonnet
et roudoudou !


Dürer pour me faire pardonner ce bagou miou-miou

Albrecht Dürer - Les écureuils (1512)

Très mignon !

En quelques bonds
Du charme ,
En rebonds,
Panache certain,
Voici le casse-noisette
Qui vient glaner noisettes
Saperlipopette!

touché !
et même si c'est facile

Merci à l'Aurore pour ses mots grignotant, ainsi qu'à Madykissine qui sent le petit museau du poilu lui caresser la joue !
(attention, ça mord !)