J'aime beaucoup cette façon d'écrire l'octosyllabe que ce soit ici ou dans Multiplication.
Ces quatrains m'ont touché particulièrement :
"Un charme t’offre la sylphide,
C’est un miracle ! dès que su,
D’une ivre aspiration déçu,
En deçà du monde impavide,"
"Chorégraphie empoisonnée
Par la Muse au vice subtil,
Regard langoureux sous un cil
D’abeille habile et raffinée..."
L'appropriation de nombreux mythes et les synesthésies, certains passages un peu hermétiques (je ne trouve pas de terme moins fort) rapproche ces vers du symbolisme et me rappelle cette interprétation de la chanson du mal aimé.
Passe une agréable journée.
Ce message a été édité - le 07-07-2020 à 13:23 par Hoho
Cher "Hoho", je te suis d'autant plus reconnaissant que "multiplication" que je tiens pour un bon texte, n'a eu ici aucun succès !
Tu as parfaitement raison en relevant la filiation impréhensible :
Le post-symbolisme néo-classique :
(Sonnet)
A travers les halliers dans les berges fangeuses
J’aimais poser le pied nu des primes jeunesses
Je célébrais sans Dieu les seules grandes messes
Dont silencieusement se bénissent les yeuses
Nature autoritaire au cercle de ton mess
Je forçais l’élitisme avec panache, gueux,
Animiste, primaire, ivre, irrévérencieux !
Ainsi j’étais, semblable au monstre du Loch Ness,
Comme une antiquité survivante du songe
Et nageant sous l’orage à la noirceur des eaux
Je communiais en moi, que l’animal prolonge !
Nourri par la magie et les métempsycoses
Je m’incarnais encor dans les mousses des lauzes
Et parfois je hurlais au satellite oblong…
Ce message a été édité - le 07-07-2020 à 19:44 par Salus
J'aime beaucoup, ce poème résume bien l'art symboliste (un supplément poétique cette fois-ci à ajouter au manifeste de Moréas ), de l'aspiration athée au néant de Mallarmé à l'attrait symboliste pour le mysticisme les grandes lignes du mouvement sont évoquées.
Une bribe que j'avais écrite :
Au fond de la petite fiole
Se trouve un doux élixir
L’automne morte encor feuillole
Pousse de langoureux soupirs.
Au milieu de la galaxie
Au rose parfum de framboise
J’hume la sainte ataraxie
De ces astres sur leur ardoise.
Cette senteur me rappelle celle
Pour qui j’ai quitté la terre bleue
Ma douce fée, ma blanche reine
Au blanc parfum aux yeux d’ébène
Et qui m’a rendu malheureux.
Ce message a été édité - le 08-07-2020 à 02:06 par Hoho