Hoho
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Posté à 16h38 le 05 Aug 20
Au milieu du tumulte, elle quittait la scène,
Se détachait du Temps de sa taille fluette.
Les doigts en émail blanc, les cheveux en ébène.
Sinistre prison d’air - Volupté désuète -.
Elle avait en sa lèvre un souris de sirène,
Ravirait la Beauté aux yeux blancs de l'esthète,
Empruntait sa couleur aux couleurs de l’arène.
Pour l’esprit capiteux, l’Ironie est si bête.
Sur l’étang et la pluie, les cerisiers éclosent,
L’onde unie se secoue par de vagues caresses,
Le ciel s’éclaire au chant de mes saintes déesses,
Les photons sur la Terre ont des cris qu’ils déposent.
Hélas, je veux revoir sa claire silhouette,
Qu’elle emplisse cette âme et qu’elle s’y repose ;
Le jour est cent fois jour quand son œil le reflète,
Et la nuit avec elle est parfum qui compose.
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Posté à 17h25 le 05 Aug 20
J'avoue qu'il me faut des explications pour tout saisir...
à plus, par conséquent...
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Posté à 18h55 le 05 Aug 20
un seul mot m'est venu en lisant c'est "féminitude" pas seulement parce que toutes les rimes sont féminines mais parce qu'il flotte comme un parfum de femme
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Posté à 19h44 le 05 Aug 20
Bonsoir HOHO,
"Se détachait du temps"... "Un souris de sirène"... "Ravivait la Beauté"..."Mes saintes déesses...
Autant de mots et d'évocations qui pourraient être des indices...
Ferais-tu référence à une sorte de sylphide intemporelle d'une grande beauté veillant sur la Terre et sur les hommes ?
Dans l'attente de quelques éclaircissements, comme TONIN et KERDREL, j'exprime mes sentiments avantageux quant au jeu des sonorités, en rimes féminines, et à cette régularité rythmique qui ouvrage l'ensemble.
ANDRÉ
Ce message a été édité - le 05-08-2020 à 19:46 par Laugierandre
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Posté à 20h42 le 05 Aug 20
Hoho,
Ah oui vraiment ! c’est trop joli !
J’adore la chute.
Il a toutefois un vers qui me chagrine :
« Les photons sur la Terre ont des cris qu’ils déposent »… non celui-ci n’est pas à la hauteur des autres … les photons, c’est-à-dire la lumière, dépose donc des cris sur la terre ?
Bon je rejoins les potes dans la salle d’attente !
Jean-Mi
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Hoho
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Posté à 20h26 le 06 Aug 20
Bonsoir Tonin,
Les rimes féminines, relevées par Kerdel puis par André ont été faites à dessein.
Le parfum de femme qui flotte dans le poème et que Kerdel a cru sentir était réel, quoique dilué dans le corps de ce sonnet un peu étendue que j'ai voulu rendre légèrement hermétique. Hermétique plus par pudeur d'ailleurs puisqu'il suivait une déclaration.
Ce poème n'a pas de titre, j'ai laissé à la personne à qui il était destiné, le choix de celui-ci.
Je vous souhaite, à Kerdel et à toi une après-midi agréable
Ce message a été édité - le 06-08-2020 à 20:42 par Hoho
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Hoho
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Posté à 20h34 le 06 Aug 20
Bonsoir André,
La poème aurait pu effectivement traité d'un être mythique et pourtant, il n'est question que d'une beauté féminine (qui elle, peut-être a quelque chose de mythique à mes yeux).
Les "saintes déesses" dont il est question sont les neuf muses reposant au Mont Parnasse dans la mythologie greco-latine.
Merci beaucoup pour ton commentaire.
Bonne fin de journée André
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Hoho
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Posté à 20h41 le 06 Aug 20
Salut Jean-Mi,
Je suis très heureux que le poème t'ait laissé une impression si positive.
Quant à ce fameux vers : "Les photons sur la Terre ont des cris qu'ils déposent." Tu risques de na pas me comprendre et de trouver cela étrange mais c'est le vers dont j'étais le plus fier à la composition.
En plus de la poésie, je donne beaucoup d'intérêt à la physique qui me passionne sur bien des sujets. En lisant, Jules Verne, j'ai su que Sciences et littérature étaient compatibles.
Il me sera difficile de justifier ce choix par de réels arguments puisqu'ils seront tous très subjectifs. Je dirais simplement que comparer la lumière à de petites particules indépendantes et ainsi les imaginer crier pour briller m'a paru poétique.
L'image est insolite certes, mais disons que mon cœur l'a choisie.
Je te souhaite, Jean-Mi, une excellente soirée
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Posté à 21h43 le 06 Aug 20
Hoho,
Ok je m’incline… les photons c’est de l’énergie et l’énergie ne se perd ni se créée mais se transforme… donc ça peut se transformer en énergie sonore et donc faire du bruit !
Sinon, le titre de ton poème c’est « SANS TITRE »… et voilou !
Bonne soirée à toi.
Jean-Mi
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