Nous vivons enfermés, par six gones* ouverts,
Sur ce vaisseau livré aux flots impondérables
Où la moindre crevette, intrus considérable,
Menace de tourner toute coque à l'envers.

Nous subîmes pourtant d'effroyables tempêtes
Où la vague emportait sa fournée de marins ;
Du cher Poséidon, le trident était craint
Sans pour tant ralentir la fureur de conquêtes.

Autant Jason qu'Ulysse en mains tenaient cyber**,
Nautes*** vaillants sachant trouver nouvelles routes
Tout en gardant le cap vers la toison de vair.

Aujourd'hui, le berger n'est qu'un mouton qui broute,
Un dérisoire ovin, en auge réservée,
Jugeant que gouverner est indigne corvée.

* côtés
** gouvernail
*** navigateur



Ce message a été édité - le 05-11-2020 à 04:49 par Jim

Jim,

Hé voilà, c’est bien ce que je disais… les journées passent et l’on rate des merveilles d’écriture !
Ne serait-ce pas une coquine moquerie sur la vie ?
Une petite chose toutefois :
« Nous vivons enfermés, par six gones* ouverts, »
J’aime bien c’est enfermement dans un cube sans côtés !

Jean-Mi

Moi ! Me moquer ? Mais enfin, Jean-Mi, je n'oserais pas ! Et de quoi se moquer d'ailleurs, il est si bon de se sentir paterné par l'amour chaleureux de pères d'exception... En fils bien éduqué, j'ai confiance en mon père dont les desseins sont impénétrables, il est si savant et si doué que s'il me demandait de sacrifier mon propre fils, je m'exécuterais (enfin, lui, pas moi) sachant que c'est pour notre bien à tous et chacun. On ne peut pas être jeune, beau et, en même temps, bête à bouffer du foin, c'est qu'on est ici, et non là-bas !



Ce message a été édité - le 28-10-2020 à 18:28 par Jim