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Auteurs Messages

Miouz
Membre
Messages : 345


Posté à 10h20 le 25 Jan 22

Il eut fallu rêver pour le sortir du lot
De ses pairs arrogants et fiers de leur superbe.
C'était un brave gars, ensuqué par son herbe
Qui fleurait bon les prés et le frais mélilot.

Du moins le croyait-il. Aussi vif qu'un bulot
Oublié sur l'étal, il végétait sans verbe.
Si son teint était vert, sa joue restait imberbe
Le faisant ressembler à un ado falot.

Pourtant en creusant bien aux tréfonds de son âme,
On eut pu percevoir un esprit fine lame
Qui savait au public révéler tout son jeu

Pour peu qu'il le voulût, et pour peu qu'il le pût.
Ses traits d'esprit fumeux, l'handicapaient un peu
Quand son état brumeux tirait au bas du fût.

















Ce message a été édité - le 25-01-2022 à 10:23 par Miouz



Ce message a été édité - le 25-01-2022 à 16:30 par Miouz


Pierrelamy
Membre
Messages : 1948


Posté à 10h36 le 25 Jan 22

Ce sonnet nickel chrome autant que jubilatoire sort carrément du lot.
Salut
Coucou Coucou Coucou


Tonindulot
Membre
Messages : 3522


Posté à 11h06 le 25 Jan 22

Ça sonne fort bien par ici...de quoi sustenter le lecteur avide de bons mots...
Coucou Salut


Jean-Mi
Membre
Messages : 1457


Posté à 15h22 le 25 Jan 22

Miouz,

« Aussi vif qu'un bulot… Oublié sur l'étal »
En effet, ce gars ne devait pas être bien nerveux !!!
Très joli sonnet écrit avec élégance, un régal de lecture.
Juste un p’tit truc : il faut la diérèse sur « curieux » ce qui donne 13 pieds.
Jean-Mi


Miouz
Membre
Messages : 345


Posté à 16h28 le 25 Jan 22

Merci pour votre lecture, Pierrelamy, Tonindulot et Jean-Mi.

Merci pour le "p'tit truc signalé". En effet le vers fautif à cause de la diérèse non faite :
" Qui savait aux curieux révéler tout son jeu" (13 syllabes)
que je reproduis ici pour que l'on comprenne le commentaire de Jean-Mi, ce vers, donc, je le modifie ainsi :
"Qui savait au public révéler tout son jeu".
De plus, public, jeu, ça peut coller. Je crois.


Jean-Mi
Membre
Messages : 1457


Posté à 17h47 le 25 Jan 22

Oui c’est bien ainsi !
Un autre p’tit truc :
Quand tu édites, pense à supprimer les lignes inutiles et les précédents « Ce message a été édité le 25-01-2022 à 16:30 par Miouz ».
Garde l’essentiel sur ta page afin de parfaire l’accrochage d’un si beau poème.
Jean-Mi


Jim
Membre
Messages : 3941


Posté à 20h16 le 25 Jan 22

Tu sais faire claquer les mots, leur donner du rebonds, et le résultat est jubilatoire autant que délectable !
Plié en deux face à Qui fleurait bon les prés et le frais mélilot. et devant cet adofalo. Coucou Mdr


Salus
Membre
Messages : 6938


Posté à 20h43 le 25 Jan 22


Ah, oui, très réussi !
(lu et relu)


Oxalys
Membre
Messages : 3221


Posté à 12h14 le 26 Jan 22

ah oui, épatant ! je ne puis que m'aligner sur les prestigieuses signatures précédant mon 'tit grain d'sel.

A part, et je m'étonne que personne n'ait tiqué, vu qu'on se plaint régulièrement, en ce docte forum, du massacre de notre belle langue-.

Handicap commence par un H aspiré
Lien internet

donc pas d'apostrophe ni de liaison = le handicap - les / handicaps

Afin d'éviter un affreux hiatus (le handicapaient) et un vers boiteux à 13 pieds - c'est bon par licence prosodique

Mais je cherche la p'tite bête.

Bravo Miouz pour ce bulot falot impropre à la consommation mais excellent à la lecture !


Pierrelamy
Membre
Messages : 1948


Posté à 12h55 le 26 Jan 22

« l’handicapaient un peu » ne respecte pas la règle mais enchante l’oreille.

Nous avons ici un bel exemple de clinamen 
Pas sûr que le corriger serait rendre service au poème.

Dans le même genre on a "lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes" de Hugo

et "l'evêqe" d'Exeter de Perec

clindoeil





Ce message a été édité - le 26-01-2022 à 18:46 par Pierrelamy


Jean-Mi
Membre
Messages : 1457


Posté à 18h06 le 26 Jan 22

Pour handicap oui un H aspiré.
Mais pour le verbe on dit rarement « la blessure le handicapait » même si cela est correct… on peut dire aussi : « la blessure l’avait handicapé » !!! Mdr
Sinon :
« Ses traits d'esprit fumeux, le desservait un peu »
Ou
« Ses traits d'esprit fumeux, l’appauvrissait un peu »
Ou
« Ses traits d'esprit fumeux, le trahissait un peu »


Pierrelamy
Membre
Messages : 1948


Posté à 18h16 le 26 Jan 22

Fort bien Jean-Mi
Et pour "lorsque avec ses enfants", que conseillerais-tu à Victor Hugo ?




Ce message a été édité - le 26-01-2022 à 18:43 par Pierrelamy


Jean-Mi
Membre
Messages : 1457


Posté à 18h49 le 26 Jan 22

… ben pour "lorsque avec ses enfants", on pourrait dire :
"lors qu’avec ses enfants"
"dès qu’avec ses enfants"


Jim
Membre
Messages : 3941


Posté à 18h54 le 26 Jan 22

Ben… au p'tit père Hugo, je déconseillerais "Quand avec ses enfants…" considérant qu'il n'y a pas exactement synonymie, "quand" n'équivalant pas "lors que avec…"

Je ne suis pas choqué par cette licence qui n'en est plus une tant elle est utilisée sur de nombreux mots, tels que hôtel, hapax, hôpital (hospitaliser) p.e.: "On l'hospitalisa en l'hôtel de l'hors temps".


Miouz
Membre
Messages : 345


Posté à 09h20 le 27 Jan 22

Oh ! Il s'en est passé des choses en mon absence !

Je remercie chaleureusement Jim, Salus, Pierrelamy, Oxalys et Jean-Mi de s'être penchés sur mon poème.

La discussion que vous avez eue à son propos me ravit. C'est ainsi que je conçois un forum de poésie. Ajouter à cela que j'adore apprendre.

Pour ce qui est du verbe incriminé, je dois avouer qu'à la relecture, il m'a aussi écorché l'oreille. J'envisageais tout simplement de le remplacer. Mais pour l'instant, je le garde. Pour un détail... technique. Je n'ose pas toucher à la publication de peur d'ajouter une kyrielle de "édité le" .

Merci encore à tous.
Salut

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