Le silence
par Taw
Le printemps avait oublié notre corps
L’hiver songeait trouver un foyer
J’ignore d’ailleurs qui de nous du chemin parcouru redoutait l’orage
L’horizon cueillit nos fins désirs
rêves achevés d’une aube filant des doigts des jours apprivoisés
Le soleil est venu sous le sortilège d’un ciel bleu
dissipant le dernier troupeau des pâturages du crépuscule
Un doux poison brûla notre cœur oiseau éveillé palpitant des ailes
Tu es venue de loin
La vie faillit altérer l’eau de tes yeux et noyer l’orient au pourpre de tes veines
Mes mains cherchant des trésors auprès des tiennes ont caressé des arabesques d’un autre temps
Les vestiges aux poignets renvoient à l’instant suprême
Si les arcanes venaient à me confier ne serait-ce un fragment de cette langue
Qui dit-on restera vivante lorsque les autres feront les rayons de l’oubli
Ce moment où je suis en train d’écrire serait le meilleur de la journée
Le vent a soufflé sur les empreintes de sable fin la pierre assise tel le scribe dans son jardin les recueillit
De ces pages la solitude des archipels une mer sans fin des matins de rosée taillés de chant d’oiseaux des parfums des pans de vie des ombres des amours souveraines
Dans l’espérance une âme hurlait de soif noircie de poussière le cœur inondé de sang
Plus d’une fois le chant d’une sirène venait combler ses oreilles
Plus d’une fois des mains trempées à la source de l’indicible ve-naient jouer avec son ardeur éveillée
Et plus d’une fois l’outrecuidance du coq venait l’arracher aux baisers si doux que le cristal de *Richard Toll aurait fondu de confusion s’il venait à connaître leur nature
Ce que j'ai à dire parait en deçà de la parole de l’écriture quand les mots se dérobent sous le voile
Seulement j’ignore comment l’impala s’y prend célébrant l’étoile du petit matin
*Plantations de cannes à sucre et usine de transformation et production de sucre au nord su Sénégal dans la région de Saint Louis
Poème posté le 19/04/18