La mort
par Laurent L.
Tu m'accompagnes au creux de mon bras,
Tu me souris lorsque je vais mal,
Tu me suis dans chacun de mes pas,
Tu te retrouves quand je suis pâle.
Mes pieds poussent les feuilles sèches,
Mes mains frôlent les branches,
Je ne sais pas où je vais,
Mais tu me rassures dans mes plaies.
Les mains dans les poches,
Ma tête ne veux pas te rejoindre,
Mais tu sais que mon corps flanche,
J'avance sans te craindre.
Je ne cherche pas à t'oublier,
Je trace juste ma vie,
Tu m'aimes à en crever,
Tout le monde de toi rit.
Je ne regrette rien,
Je ne peux pas lutter,
Mais ne me tend pas la main
Si tu pouvais m'oublier.
Tu me guettes chaque jour,
Au coin de la rue,
Tu me fais la cour,
Mais si j'avais su.
J'aurais grimpé les montagnes comme des collines,
Traversé les océans comme des rivières,
Aimé au quatre coin de la terre,
Je me serais perdu sur le chemin des origines.
Heureusement je me suis rendu compte à temps,
Que tu es l'ennemi du présent,
Un jour tu auras gain de cause,
Mais d'ici là je vivrais sans pause.
Poème posté le 24/04/17