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Auteurs Messages

Salus
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Posté à 23h13 le 07 Mar 19






"Des vers qui traînent"



Si vous aimez mystères et folie,
Si par hasard l’écho du ton vous plaît,
Si vous buvez, lisant, du petit lait,
Quand - quelquefois - la tournure est jolie,

Fors la raison, que le style abolit,
Tous ces pamphlets où la Muse est mêlée,
Parfois joyeuse, et parfois désolée,
Trahie, hélas, quand l’aède mollit,

Mais à la nue emportée au reflet
Où luit, d’Orphée, une fleur d’ancolie,
Si vous suivez vaguement la scolie,
Sans que l’Obscur ne vous soit camouflet,

Lors, bienvenue à l’étrange tremblaie,
Aux chatoiements où le charme accomplit,
Sur qui désire en jouir sans conflit,
Quelque prodige entraperçu d’emblée !







Ce message a été édité - le 08-03-2019 à 18:32 par Salus


Ancienmembre
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Messages : 391


Posté à 07h10 le 08 Mar 19

Mèrancolie

Je suis la mèrancolie
A la porte du jadis
Je portraiture au clair-obscur
L’écrou de la ferrure
Je viens de la fons de l’absence
Du noir brûlant de l’évidence
Je suis aniconique
J’ai vu le ventre du dedans
Comme le couloir sous-marin
D’où surgissent les eaux bouillantes
D’où presque-vie peut s’élever

Je suis la mèrancolie.

Marine
1 février 2013


Machajol
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Posté à 13h41 le 08 Mar 19

L'ancolie n'engendre pas la mélancolie !

Très beau, merci Salus


Salus
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Messages : 6939


Posté à 17h23 le 08 Mar 19


L'ancolie est le symbole poétique de la mélancolie, comme l'asphodèle celui de la mort...


Salus
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Messages : 6939


Posté à 18h01 le 08 Mar 19

"Des vers qui traînent"
Tome IV

C'est un tic, quand le foc
Tire, et sur l'espar pèse,
Le marin boit du grog
Qu'un peu d'eau douce apaise...

°°°°°°°°°°°°°°°°°

J'ai hâte de te rencontrer
Pour essayer ce madrigal
Qui nourrirait quoique frugal
Ce feu qu'on ne doit pas montrer

°°°°°°°°°°°°°°

Des pays à déshériter,
Qu'on maintient, France bien-pensante,
Sous une férule oppressante,
Et qu'on interdit de quitter !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tout se peut, qui s'écrive.

°°°°°°°°°°

Coup de gong :
Le site dégénère !
(Et moi donc)
La Toile ? tégénaire !
(Dans l'ajonc)

°°°°°°°°°°°°°°

Mandaté des violettes
(Violette, vous zyêtes ?)
Je vous passerai ses
Poèmes, ses essais.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Je ne savais pas qu'à la place
Où volettent ces oiselets
L'on pût trouver un vers rapace
Cherchant le répons dans ses rets

°°°°°°°°°°°°°°°

C'est pas naturel l'opium ?
L'adepte en prend, s'il est tantrique ?
(La religion où l'on - tant - trique !)
N'accompagne-t-il donc pas "Om" ?

°°°°°°°°°°°°°°°°

En passant par le portique
Du bas rythme et du baroque,
Quelque trait dont on le croque
C'est en tous lieux poétique

°°°°°°°°°°°°°°°

Tel un sibyllin tangram,
Ta langue de pipelette
Pique, épique ! (et colégram)
Comme un piment d’Espelette...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur "Muette étude du silence" :

"Je me posais la question pour ivre , s ou pas s ?"

Mais seul l'amble est ivre !
(L'amble et l'ampleur ouvrent)
Sinon, comment suivre ?
- Quoi ? les lecteurs souffrent ?

°°°


P 6
A suivre





Ce message a été édité - le 08-03-2019 à 21:26 par Salus


Ancienmembre
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Posté à 19h09 le 08 Mar 19

Le parfum du silence

Eternelle liseuse
En oraison de solitude
Le visage en fleur de rhétorique
Elle prétendait avec des mots
Edifier du silence
Le vouloir dire aimer
A un bout du parler

Un irredibble don
De la couleur des morts
Dans un livre fantôme
Pavor nocturnus

Taisez-vous
Entendez-vous le rire de l’enfant
De la mère orpheline
Ce long désarroi de silence ?


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 21h23 le 09 Mar 19





"Des vers qui traînent"
Tome IV




Fatale elfe
Les devins,
Les oracles
Saouls au vin
du miracle,
- C'est a Delphes !

°°°°°°°°°°°°°°°

Excellent poème - et qui sent le soufre -
Fruit de cet enfer parfois sensuel
Où vivre est un manque, et l'amour, cruel !
...Souffrir dans son âme, et le corps au gouffre.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Sur "Pavots" Huile de Mayor :

Sinistrement coquelicotiens,
Ils sécrètent des sucs morphiniques
Qu'on utilise, ailleurs qu'aux cliniques,
(Dans des poèmes de Cocteau, tiens !)

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ma planète à l’univers
Noir, est nette : bleue et verte !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Comme un esprit, perdu dans les images,
Je te parle, moi, depuis l'azur pers ;
Ethéré, volant parmi les nuages
Où l'on ne voit ergastules ni fers.

°°°°°°°°°°°°°°

Service Léonard :

Quand on a pris la mesure
Des vices du fier vaisseau
Ne nous reste qu'une amure
À jouer au fil de l'eau

Répons :

Par bâbord, dans la ramure
Des espars dont le faisceau
Strie une ample voile pure,
Le vent nous souffle en biseau !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Suaire de peau bradée au drapeau.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Que ramena (grobis) ce texte à son lecteur ?
Pèse-t-il, au Parnasse ? - Et pourquoi plus d'une once ?
A-t-il donné l'haret (si, comme à Troie Hector) ?
Et pourquoi, dans ta gorge, une chose se fronce ?

°°°°°°°°°°°°

J'aime quand tu te lâches
A l'ondulation que l'on lèche
Comme de vrais petits apaches :
Dans le sens de la flèche !

°°°°°°°°°°°°°°°

Symboliquement l'abeille
C'est la muse de la belle !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

A S. B :

Je mettrai ma bouche à tes hanches
Et peut-être m'aimeras-tu
On entendra voler les anges
Au silence qui sont leur dû

***

la perfection, c'est pour les mots !
Et dans les bouts des doigts de nos
Mains est un don - c'est la voyance -
Peut-on lui faire confiance ?

***

Cléopâtra de papyrus :
Je vais venir, drôle de reine,
Pour contempler cet uræus
Ornant ta face d'égyptienne...

°°°°°°°°°°°°°°°°

Merci pour vos pensées
Toutes : droites, penchées...
Merci de s'épancher,
Merci de ce penser.

°°°°°°°°°°°°°°°

Dans ce temps, qui, comme de l'eau,
Coule, une ondine m'a fait signe,
Et, comme son doigt me désigne,
Ce printemps m'octroie un cadeau !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 9
A suivre


Ancienmembre
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Posté à 21h56 le 09 Mar 19

et sur un pied... une mouette observait!


Salus
Membre
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Posté à 19h13 le 10 Mar 19


Si faussement unijambiste,
Sœur de la côte aux morts volant,
Dans sa flibuste, avec le vent,
Mouette, un cimetière triste,
Marin, qui mal augure : - Vlan !


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 19h29 le 10 Mar 19






"Des vers qui traînent"
Tome IV



Ne te pose aucun souci
Du bruit que tu pourrais faire :
Le son me sera gai si
Tu me reviens - belle et fière !

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Service de "Lo" sur "Sonnet de l'escient" :

Alternative de Shakespeare
-Un paradigme égocentré-
Electron libre desancré
Au temps tu aspires, j'expire

Répons :

A ton quatrain j'ai pénétré,
Dans sa soie, à ces fils d'épeire,
Pour asseoir quelques vers en paire,
Aux nuances d'un fin lettré...

°°°°°°°°°°°°°°

Toi qui dis avoir le choix,
Qui te soutiens languissante,
Que fais-tu (depuis des mois) ?
Sur cette pente glissante ?

°°°°°°°°°°°°°°°

Le miroir joue, et réfléchit le songe,
La beauté tient dans le feu des façons,
C'est la pudeur fauve des jeunes faons,
Ou la fierté, quand on brise sa longe.

°°°°°°°°°°°°°°

L’imaginaire est une aire à magie.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Que la nuit te soit douce
Et Morphée attentif
A t'offrir - sur le pouce -
Quelque rêve tardif...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tercet de la métaphore :

Je vogue avec mon brick de mots ce Pacifique :
La musique du sens, Océan sémantique,
Où roule avec aisance un flot d’essence antique.

°°°°°°°°°°°°°°°°°

Usurpation d'identité ?
Mais pour provoquer tant d'émoi
Avec ce vol d'otididé !
(Pense un peu : Verlaine, c'est moi !)

°°°°°°°°°°°°°°

L'hôte est un Janus très prompt
A changer ; ses faces ont
Quelques chances d'éviter
La honte - et de léviter !

°°°°°°°°°°°°°°

"Parfois un vers nous touche"

Sans tabou que je ne transgresse,
Je te l'offre, comme une fleur,
Pour que fane un peu ta tristesse
Dans le nard de cette couleur.

°°°°°°°°°°°°°

Tu dégages, sensuelle,
Tant de feu sur ta photo
Qu'en mon âme âpre et cruelle
Tout s’enflamme ipso facto !

°°°°°°°°°°°°°°

"Lo" sur "Atrocenfance" :

Ah oui ce chérubin
Exempt du mal, du crime
Ce visage poupin
Mais qui donc l'assassine ?


Répons (tordu) :

Dans l'enfance has been
Que ma mémoire prime,
(Pourtant, c'était pas "in" !)
J'aimais déjà la rime !

°°°°°°°°°°°°°°°°°

- Nanga def ? Me dit en wolof
Quelque Peul conduisant ses vaches
(Car il faut bien qu'ici tu saches
Que tout dans la nature est sauf)

°°°°°°°°°°°°°°°°°

A toi-même est chose cachée,
Car tu pousses, puis te rétractes ;
C'est un théâtre en plusieurs actes,
Où tu restes bien encagée...

°°°°°°°°°°

Chères groupies,
Paires, mes sœurs,
Mes vers ? - Roupies !
Vaines lueurs !

°°°°°°°°°

Un peu voyante ?
Moi, je vois ta
Qui miroita
Peau chatoyante !

°°°°°°°°°°°°°°°°

Page 13
A suivre



Ce message a été édité - le 19-03-2019 à 11:35 par Salus


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 19h53 le 10 Mar 19

Il n'y a que l'Homme pour interprèter l'augure en vlan...
Quelle tristesse !


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 19h54 le 10 Mar 19

J'ai peul
Dit le foulbe
Je suis full
Of bétel


Ancienmembre
Membre
Messages : 391


Posté à 20h20 le 10 Mar 19

J'ai souri en voyant le mot piper associé à bétel (betle)!



Ce message a été édité - le 10-03-2019 à 20:20 par Nounouille


Salus
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Posté à 21h48 le 10 Mar 19


Un "lapide" c'est un tlain qui va tlès tlès vite !


Marcek
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Posté à 23h36 le 10 Mar 19

On s’amuse bien à ce que je vois : ah, jeunesse ! clindoeil

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