Alter ego



Contemporain, mon frère étrange,
Tu m’es lointain, comme un reflet
Que mon miroir faux renfloue, et,
Que tu sois craint, comme l’est l’ange !

Citoyen, mon frère social,
Avec Socrate je conchie
La fadasse démocratie ;
Etant ce qu’on a fait moins mal !

Passante, Ô ! sœur de tous, de toutes ;
Quidam ! siamois de mes nuits,
Vrai frère, au sang des mêmes fruits,
Tous inconnus ! Toutes déroutes…

Frères, et sœurs serves des fleurs !
Frères assoiffés d’espérance,
Tant d’altérité nous dispense
Du moindre échange de chaleur !

Pourtant nous sommes si semblables !
Mon esprit pourrait être à toi ;
La même férule m’est loi,
Battant des ambles formidables…

Toi que j’ai cru tant étranger,
Mon pareil, mon autre moi-même ;
Que je ne connais ni que j’aime ;
De Reykjavík ou de Tanger ;

Habitant lambda de ce monde,
A la multitude noyé,
Dent du ruban mal avoyé,
Comme en moi, la tranchante ronde,

A la scierie où le temps fuit,
Qui mord du bois la même vie ;
Je te veux, te hais et t’envie !
Toi ! mon égal que l’antan fit !

Ce message a été édité - le 18-07-2019 à 06:00 par Violette

or l'antan fuit
mon ami d'âme


...C'est formid'âme !

Ce message a été édité - le 17-07-2019 à 20:31 par Violette



Ce message a été édité - le 20-07-2019 à 17:53 par Violette

L'amour la haine,
C'est tout la même laine
Que l'on file sur le dos du mouton.

L’haleine de l'amour ?

La haine ? c'est quoi ça ?

Une féroce idée ?

la haine est un produit de notre cerveau ...cette partie régi par le "moi je " il suffit juste de laisser notre conscience prendre la relais bien au delà du secteur de notre cerveau que régit la raison avec ses pensées et tout le tralala ...et l'affaire est pliée !

J'avais une bonne amie mon alter ego ? mais mon "moi je " un jour à parlé a ma place et je l'ai perdue ...snif

Bonne journée à toi Salus



Ce message a été édité - le 18-07-2019 à 13:25 par Sylvain2023

mince j'ai des lacunes avec la conjugaison du verbe régir

Salut à toi, Sylvain...



L’amour, la beauté, la jeunesse ?
Acquitté !
Et des crimes absous ;
la lumière, un sanglot d’or entre les ombres ;
de l’amitié jamais absente à la solitude maudite,
d’anciens rires en instance : les pardons furieux de la trahison !
Aux mémoires immolées, pêle-mêle, des lectures et des moires
lamellées, et la soierie des vers dorés, montagnes bleues,
gouffres clairs,
horizons d’océans dégagés…
Un chemin - nulle part -

beaux textes... merci pour ce partage
tout à côté je citerai Krishnamurti : La vérité est un pays sans chemin...
pour dire que la fraternité lui ressemble peut-être sur ce point

Merci à Mady, qui m'a dit...