Drôles d'engins à ronronnant moteur
Attelés de chevaux confis sous un capot
Un tel progrès devait arriver à son heure
L'auto !! dite bagnole pour les parigots.

La bête ronronne, s'efforce de tourner rond
Elle obéit comme gente demoiselle
Entre les mains de fanfarons
Couvant d'un regard brûlant la péronnelle

Ils s'affairent en astiquant icelle
Murmurant intimement mille et un discours
Faisant cadeau de charmantes bagatelles
Ultime preuve d'un torrentueux amour

Fi des chemins verdoyants et bucoliques
Détachement hautains dédiés aux charmilles
Ne compte que la vitesse mirifique
Pour en épater les très jeunes filles

Par tout temps et ventre à terre
Panards arrimés à fond sur le champignon
Et par dizaines on enregistrait leur mortuaire
L'excès de vitesse en fut la seule raison.

Désir fou de s'abîmer en mort sublime
Phaétons modernes de notre société
Vivre à deux cents à l'heure A quoi cela rime
Quand la poésie nous accompagne dans les sentiers !!!







Ce message a été édité - le 19-01-2020 à 10:13 par Arcane



Ce message a été édité - le 20-01-2020 à 12:16 par Arcane

Magnifique poème, très bien tourné et trouvé, avec des clins d’œil et une vision intelligente de notre société!!

Trois fois hélas chère Claire !
Mes cheveux se dressent sur la tête
Lorsque je lis en langage clair
"" Il est mort ici, sans raison bien nette""

Ce jeune homme, par l'accident surpris, Nous regarde en photo qui témoigne de son mal Être !!!!



Ce message a été édité - le 21-01-2020 à 09:38 par Arcane

Tout à fait...

Véridique, la photo est renouvelée ainsi que quelques bouquets ! et ça fait mal quand tu passe, tu ralentis et pense à lui :( !!!

on ne fait jamais assez attention
mais certains champignons sont mortels

Merci Lucienne