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Auteurs Messages

Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 19h24 le 24 Mar 20




Pour tous les assignés à résidence que nous sommes, et en ces temps anxiogènes, mettons un peu de printemps et de cette Nature dont nous sommes privés, dans nos cœurs.

SÉDUCTION

Parfums de seringats gorgés de rais solaires,
Qu’un menuet d’amour inonde de printemps,
Le cœur, ces matins-là, pétri d’odeurs légères,
Dispense des accents de songes envoûtants.

Tout respire à l’envie des charmes éphémères
Dont les vergers sont ceints de souffles palpitants.
Les sources de cristal aux filets d’eau chantants,
Répandent l’onde pure infusant les fougères.

Près d’une haie ramage un discret rossignol ;
Les buissons en rameaux qui dominent le sol,
Lui offrant un abri de couleurs, de silence.

Éclose de beauté, à mon œil familier
Les fleurs, de mille feux, deviennent providence…
Dieu que cet agrément est plaisir singulier !

ANDRÉ








Ce message a été édité - le 24-03-2020 à 19:38 par Laugierandre


Kerdrel
Membre
Messages : 1604


Posté à 22h24 le 25 Mar 20

le seringat à fleurs blanches ou le Jasmin des poètes effectivement sent très bon,et porte bien son nom... à ne pas confondre avec le Syringa Vulgaris autre nom du lilas

Coucou Coucou Coucou

Salut


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 11h00 le 26 Mar 20


Bonjour KERDREL,

Pour essayer de chasser quelque peu la morosité ambiante, dans ce topic, point de polémique, point de vers satiriques ou autres sujets sur la pandémie du moment.

Ici, je ne publierai que mots et ressentis sur la Nature. Cette Nature qui nous manque cruellement, et dont tout le monde rêve d'aller le plus vite possible s'y ressourcer, une fois le cauchemar terminé.

Qui ne peut aspirer, aujourd'hui, à ce contact bénéfique qui nous paraît si loin dans notre confinement.

Rien que ces vers de LAMARTINE, en les lisant, ont un pouvoir de bien-être et de "séduction" que l'on a hâte d'expérimenter et de reconquérir :

Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime ;
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours :
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours.


MERCI, KERDREL, pour ton aimable lecture et pour ton Amitié.

Passe une bonne journée.

ANDRÉ

Salut Salut Salut







Ce message a été édité - le 26-03-2020 à 11:43 par Laugierandre


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 11h20 le 26 Mar 20




L'AURORE DE MES JOURS.

Parmi les églantiers et l'aubépine en fleur,
Tandis que le soleil, en sa splendeur première,
En robe safranée teint d'ocre la lumière,
Dans le chant du matin, l'azur est créateur.

Aux bois énamourés un zéphyr séducteur
Caresse, modéré, la bande forestière ;
Le concert des oiseaux en bord de la clairière,
Charme de gazouillis un décor de douceur.

Mon humeur est pudique, et ma discrétion
Devient idolâtrie ; une perception
De mes sens en éveil devant Dame Nature.

Monarque inconsistant aux pensées de velours,
Soumis, mais souverain, observer me rassure...
De la nuit je ferai l'aurore de mes jours.

ANDRÉ


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 17h48 le 27 Mar 20




ÉRUBESCENCE MATINALE

Dans le matin tissé de douce érubescence,
Quand les pastels s'en vont, courtiser l'horizon,
Les perles de rosée fluent en la frondaison,
Et diluent sur l'humus leur fragile existence.

Sous les arbres légers s'étend la confidence
D'un mouvement ténu qui chante la saison,
Dans les souffles d'azur prodiguant l'oraison :
Paisible litanie, mêlée de transcendance.

Beauté sanctifiée qui, dès le point du jour,
Aux harpes de ferveur dessine le velours
De l'haleine des fleurs tapissant le bocage.

L'aurore s'accomplit, et le merle siffleur
Marque son territoire en la tiède chaleur,
Ramage séduisant, le printemps en partage.

ANDRÉ





Ce message a été édité - le 27-03-2020 à 17:49 par Laugierandre


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 10h30 le 28 Mar 20




UN MATIN DE PRINTEMPS

Quand glisse le matin l’offrande du soleil,
Vers l’heure où l’ombre fuit quand la nuit agonise,
Le poète affecté rend grâce et solennise
Ses aveux alanguis au bosquet en éveil.

L’azur encor timide, à nul autre pareil,
Dans la clarté dorée sur la brume intronise
Le doux rayonnement qui dans l’air vaporise
Son habit de lumière à l’horizon vermeil.

Tel un lit familier d’harmonie que convoite
Mon regard courtisan dans l’atmosphère moite,
Les draps sont un tissu de mélilot soyeux.

Les chênes burinés, vêtus de ramée dense,
S’étendent souverains, branchages orgueilleux ;
Les rouges-queues, déjà, chantent leur confidence.

ANDRÉ


Aurorefloreale
Membre
Messages : 5964


Posté à 11h11 le 28 Mar 20

Combien superbe cette poésie
A elle seule n une mélodie,
Se respire le printemps
Un parfum des plus envoûtants


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 11h59 le 28 Mar 20


Un GRAND MERCI, AURORE FLORÉALE pour ces superbes mots d'amabilité et de sensibilité.

On parle du Coronavirus de partout, en ce moment : aux informations, à la radio, dans les journaux et les médias.

Devant ce climat anxiogène, comment ne pas désirer s'évader un peu... Puisque nous ne le pouvons plus physiquement en allant nous aérer et nous changer l'esprit au contact de la Nature, la Poésie nous offre au moins ce mérite, par les images et par les mots, de tempérer ce confinement en nous offrant cet imaginaire si réconfortant d'un printemps éclipsé, cette année.

Prends soin de toi, AUROREFLORÉALE.

BISOUS MARSEILLAIS et BONNE JOURNÉE.

ANDRÉ

Salut Salut Salut


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 10h00 le 29 Mar 20




L’ARRIVÉE DU PRINTEMPS

Les encens colportés en de subtils arômes,
Caressent la vallée sous l’éther rubescent,
Se dissocient dans l’air au soleil fléchissant,
Quand, dans l’exil du cœur, mes sens sont autonomes.

Le printemps orchestrant ses plus suaves psaumes,
Répand au renouveau les sons s’enrichissant
De friselis feutrés au soir rafraîchissant,
Quand les tons s’atténuent et obombrent les chaumes.

Aquarelles pourprées, paysage fleuri,
Magnétique décor de nature nourri,
Ô mon âme, au portail de tes habits je veille.

Aussi chaud qu’un baiser, l’effleurement du vent,
Poétique présent qui me ceint sous la treille,
Peuple ma solitude en égards, connivent.

ANDRÉ


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 12h41 le 29 Mar 20




PRINTEMPS !

Mille et une senteurs imprègnent la campagne,
Capiteuse au soleil, s'étendant sur le Val ;
Mes sens énamourés ont pour douce compagne
La Nature au printemps en habit de cristal.

La caresse du vent tendrement m’accompagne ;
Dansent les souvenirs comme un doux récital,
Tandis qu'un rossignol, gracieux, ne m'épargne
De son chant délicat, ô combien musical.

Au creux de mes désirs je goûte au bien divin,
Lové dans mon ego je sustente, badin,
Un regard enjoué à tout ce qui m'entoure.

Je suis le moissonneur d'un champ de majesté ;
La saison m'appartient, je rêve et je savoure,
Envoûté d'un présent fleuri d'éternité.

ANDRÉ




Ce message a été édité - le 31-03-2020 à 11:43 par Laugierandre


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 18h24 le 29 Mar 20




MENUET DE PRINTEMPS

Comme les bras tendus vers un charmant visage,
Deux rameaux d’églantine offrent leurs plans de fleurs,
Ondulant sous la brise et donnant au bocage
Un suave parfum courtisant les couleurs.

Se faufile un sentier, sinueux, solitaire,
Emprunté des amants qui se content mots doux,
Tapissé du velours de l’herbe printanière
Sur laquelle leurs pas se donnent rendez-vous.

Tandis qu’un rossignol en le sous-bois se glisse,
S’abrite du regard dans les haies d’arbrisseaux,
Le peintre dans les champs, à l’âme novatrice,
Pérennise sur toile un alpage aux pinceaux.

Danse le menuet d’une verdure en fête,
Authentique à souhait, écrin d’intimité ;
Chante le doux refrain de la sylve coquette,
Quand la dryade veille avec félicité.

ANDRÉ


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 11h51 le 31 Mar 20




SOIR DE PRINTEMPS

Le vent a essaimé les pétales de rose
En tapis de velours au gazon du jardin,
Quand un soir de printemps la nature repose
Au chant des passereaux dans le vertugadin.

Et les coquelicots ondulent, flegmatiques,
Habillés par les rais d’un soleil fléchissant,
Tandis qu’au firmament, en vols acrobatiques,
Les martinets s’octroient un ballet incessant.

Le lac – perle d’argent – est miroir séraphique :
Tel l'ange gardien dans son écrin galant,
Où sur une onde étale, à mon regard pudique,
S’offre un envol accort du cygne vigilent.

Et j’observe, en amont, un petit exutoire
D’où s’écoulent les eaux aux prairies, s’échappant ;
Quand la riche verdure est un évocatoire
A l’âme solitaire, aux sens m’enveloppant.

ANDRÉ




Ce message a été édité - le 31-03-2020 à 11:53 par Laugierandre


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 18h31 le 03 Apr 20




CHANT DE PRINTEMPS

Printemps, roi des saisons aux parures blandices,
Aux coquets chatoiements angélisant les champs ;
Sous le ciel parfumé les teintes séductrices
Se gorgent de soleil, et de mille et un chants.

Les couronnes de fleurs révèlent les délices
D’aromes délicats, divers et attachants,
Dispersés par la brise, et selon ses caprices,
Pour envoûter l’azur de ses atours touchants.

L’abondante ramure est un collier divin
Enveloppant la berge où, près d’un vieux moulin,
S’enfonce le torrent dans une valse instable.

Les yeuses serrées, qui coiffent le cours d’eau,
Entretiennent l’humus d’un soyeux agréable,
Et je m’offre un éden, la nature en cadeau.

ANDRÉ


Fasya
Membre
Messages : 164


Posté à 20h57 le 03 Apr 20

Jeux d’ombres panachées de coquelicots,
Le moulin se transforme en aventures,
A Viry, son attrait fascine petits et grands,
On ne compte plus les Don Quichotte
Lorsque chante le printemps.


Laugierandre
Membre
Messages : 1920


Posté à 12h09 le 04 Apr 20


Bonjour FASYA,

D'abord toute ma gratitude pour ta visite printanière aux jardins fleuris de cette poésie de circonstance que j'ai eu envie de dédier au printemps.

Même si nous ne pouvons profiter de ces senteurs vernales, du soleil et du chant des oiseaux, confinés que nous sommes, le printemps est la saison qui a les couleurs de la vie, de l'amour et de l'amitié. Les fleurs pointent leur nez, les oiseau pépient. Comment ne pas sentir une glycine sans un serrement de cœur ?

La poésie bucolique, en ce moment, nous apporte un peu de rêve qui nourrit nos espoirs de moments superbes retrouvés, une fois cette terrible pandémie terminée. Mais il va falloir patienter encore certainement pas mal de temps.

TOUTE MA CHALEUREUSE AMITIÉ.

CARPE DIEM

ANDRÉ

Salut Salut Salut Salut

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