Décidément Marseille est une ville à part,
Et dans la politique un relent de cuisine
Force au rejet massif face au politicard
Prêt à n’importe quoi, sans que ça le chagrine.
Petits arrangements, combines répugnantes
D’intrigues, d’incongrus et rebondissements,
Chaque clan se fourvoie dans de stupéfiantes
Alliances servant leurs vils agissements.
Rubirola, Vassal, Bruno Gilles, Teissier,
Ravier, Perreaut, Ghali : Que cela fait du monde
Pour accéder au trône, y asseoir son fessier,
Grappiller quelque place au marchandage immonde.
Conquérir la Mairie : puante bouillabaisse
Où l’on pêche en eau trouble un fretin avarié ;
Une habitude, ici, qui pauvrement rabaisse
Les valeurs, la décence au rang du vicié.
Guignolesque et puant ce jeu du qui perd gagne,
Où certains seraient prêt, quitte à la trahison,
À y perdre leur âme, et se dire cocagne,
Afin d’avoir le poste : un « rentable » horizon !
ANDRÉ
Ce message a été édité - le 04-07-2020 à 12:13 par Laugierandre
Vouloir représenter plus de deux ou trois pairs,
N’est-ce pas déjà là se prendre pour la Lune ?
Mais quelle est cette idée : « indivisible et une ! »
Qui lacère la dune au sombre de ses clairs ?
IAM que c'est beau et prémonitoire
Au-delà des magouilles de votre histoire
Marseillais vous sourit un futur adultérin
D'une démocratie de beaux lendemains
Vive les femmes, vive le printemps, adieu Gaudin !
Bonjour LAU, et mes très sincères remerciements pour ton partage ainsi que pour ton quatrain d'excellente facture qui s'inscrit bien dans la continuité des intrigues politiciennes.
Verbe "Élire" au présent :
Je m'abstiens,
Tu votes,
Il gagne,
Nous pleurons,
Vous recommencez,
Ils se marrent !
Au sujet de "prêt" je ne l'ai pas mis au pluriel étant donné que j'ai mentionné "face au politicard" au singulier, autrement dit "le politicard dans sa généralité".
Elle était ultra-favorite, l'héritière désignée de Jean-Claude Gaudin. Mais le verdict des urnes est tombé, malgré le soutien inconditionnel de notre ancien maire. Il faut dire que son bilan, ainsi que le drame des immeubles effondrés au coeur même de Marseille (avec plusieurs morts à la clef), n'était pas très porteur.
Et puis, il y a eu les procurations plus que douteuses, juste avant les élections. Vassal espérait que la justice et la police démontreraient très vite la validité des procurations enregistrées par la ville de Marseille.
Mauvaise limonade : il n'en a rien été... à force de trop en vouloir et de trop en faire, ils se sont tirés eux-mêmes une balle dans le pied.
Merci beaucoup, TIGROU, pour ta lecture ainsi que pour ce quintil enlevé qui expose tout à fait la situation marseillaise.
C'est bien l'abstention qui a été victorieuse et qui est arrivée en tête... comme il fallait s'y attendre.
Insatisfaction, colère, dégoût de la politique et désillusion ont fait que les gens, plus désabusés que la véritable crainte du Covid, comme on veut bien nous le faire croire, n'ont plus beaucoup d’espoir pour la démocratie en général.
À cela s’ajoute la frustrante impression et constatation que toute la classe politique semble mue par l’appât du gain, plus que par le bien commun.
Un grand merci pour ton intérêt de lecture, ENSUSPENS.
Merci André,
Je suis presque d'accord avec toi, mais "toute ...la classe politique" me semble de trop. A tout rejeter de notre démocratie bien malade aujourd'hui, on risque, et malheureusement l'histoire nous enseigne, de favoriser une dictature d'un homme ou d'une femme représentant soi-disant le peuple !
Aussi les résultats des grandes villes où Marseille rejoint Bordeaux, Lyon, Bordeaux, Stasbourg, ... (Grenoble ayant toujours été en avance depuis Dubedout), me semble de très bonne augure pour l'avenir même si l'abstention y est sans doute pour quelque chose.
Mais pourquoi ne pas se réjouir de ce que les progressistes (ceux qui ont foi dans un avenir respectueux des hommes et de la terre) se soient plus mobilisés que les conservateurs ...de leurs riches avantages ?
Poètes, emboitons le pas du rêve !
Clairvoyant complément d'analyse. Oui, il est urgent qu'il y ait un sursaut, et ce n'est pas avec les "forces" traditionnelles que nous pouvons l'espérer.
Lorsque l’on interroge les Français sur la confiance qu’ils ont dans les hommes et les femmes politiques pour prendre en compte leurs préoccupations, les réponses sont très négatives pour la classe politique.
Bien entendu, il faut se réjouir de voir les progressistes, les écologistes remporter quelques victoires marquantes, car la confiance est rompue avec les partis traditionnels
Il faut complètement renouveler les personnalités, injecter une nouvelle génération de prétendants qui doit accepter d'être plus surveillée, plus encadrée par le peuple qui doit rester souverain. Il faut redonner confiance même si ce ne sera pas chose aisée. La colère monte clairement ; elle s'exprime pour l'instant par les faibles taux de participants aux élections. Les politiques doivent ouvrir les yeux pour éviter de sombrer dans une situation qu'ils ne seront plus à-même de gérer.
Il reste donc des vertueux, habités par des idéaux, qui n’attendent ni reconnaissance ni avantages pour eux-mêmes. Ceux-là, par leur présence, freinent le cynisme ambiant et sauvent l’honneur. Mais des forts en gueule démagogiques piaffent, eux, d’impatience.
Oui, Poètes emboitons le pas du rêve. Sans doute faudrait-il quelque poète dans un gouvernement. Cette érudition donnerait-t-elle un supplément d’âme aux décisions ? Pour l’instant, force est de constater qu'on se contente de la rime pauvre...
Souvent, la poésie est associée à l'inutilité, à l'insignifiance, alors que c'est exactement le contraire. Dans une société la philosophie doit aider à vivre, la poésie plus encore. C'est essentiel, vital.
On connaît le mot de Quintilien : "On naît poète, on devient orateur"... triste destin d'une parole innée, investie par le sacré, bientôt réduite à sa rhétorique et aux rouages verbaux et sociaux du politique.
A un élu de droite avec lequel nous échangions de la montée des extrémismes, je lui disais qu'avec leur obsession de faire des économies, leurs premières décisions étaient de couper dans les crédits de la culture et de l'éducation ; or l'ignorance fait le lit de l'endoctrinement. Il a été obligé d'en convenir !
La culture élève l'Homme à sa dignité, ...à n'être point un boeuf, bauf ou autre volatil de coin-coin !
Camarade André, rêvons ensemble !
C'est une belle leçon de sagesse et d’impartialité, en même temps, que tu as tenue à l’endroit de cet élu. En effet, l'entêtement est aussi impertinent que le savoir est modeste. En politique, il y a toujours cette pointe d'orgueil, ce funeste bonheur d'auto-suffisance et d'obstination qui conduisent finalement au despotisme qui n'a d'opinion que celle qu'il lui donne. C'est la grande maladie du genre humain dans les couloirs ambigus des calculs et des combinaisons du système.
Oui, TIGROU, il est parfois plus agréable de "rêver" sa vie que de la vivre. Quand on la rêve, on "l'imagine", quand on la vit, on la subit. Faisons en sorte d'avoir toujours un coup d'avance sur notre vie. La poésie permet ce rêve.
Je te souhaite une très positive journée.
CARPE DIEM
ANDRÉ
Ce message a été édité - le 07-07-2020 à 12:26 par Laugierandre
Vous devez être connecté ou demander l'accès au forum pour répondre à ce message.