Il me plaît d'être là... Là où tout recommence ;
Oser plaire, indigner, à vous aimer toujours,
Quand le temps se dissout puis s'en vient à rebours
Pour se fondre, écouter, toi mon autre en silence.

Sans parler des abris que l'on cherche en urgence
De ces jumelles vies épaisses de bruits sourds,
Sans parler de nos mains comme issues de secours
Donnant corps aux tourments ; j'ai puisé de l'absence

Au son d'un madrigal, le tendre, le brutal
Comme ce chat ribleur, rétif aux sortilèges
D'un monde un peu flottant physique et cérébral.

Il fait sombre dehors... Il me plaît d'être là...
Les baisers de la pluie ont des rustiques pièges
L'odeur des sensations qui retiennent tes pas.



Ce message a été édité - le 15-09-2020 à 20:34 par Mahea

Le sentiment de tristesse, même si..., a pris le dessus en fin de ma lecture.
Toujours aussi jolis tes mots!

Merci Ens...

Mahea,

Il me plaît d’être là… de vous lire Madame,
Oser même vous dire à ma nuit accoudé
Que vous seule savez sur vos lignes broder
Ces dentelles de mots qui réjouissent l’âme.

Et pourquoi donc ce vers à 14 pieds :
« Il fait sombre dehors, // et puis ? // me plaît d'être là... » :ce « et puis » entre les deux a-t-il une spécificité particulière ?
Jean-Mi

Bonsoir Jean-Mi,

Je te remercie pour cet écho exquis

Non, non pas de spécificités particulières, juste un égarement que je viens de réajuster

Je te souhaite une agréable soirée Jean-Mi Merci

Déjà, trouver sa place,
oui, c'est un minimum...
Puis déguster la glace
A ciel ouvert... Au rhum (?)

Dans une jolie tasse ?
Au calme, au maximum...
Enfouir sous carapace
Tout ce capharnaum

Bonsoir MAHEA,

Aiguisant ma curiosité dans la longue arborescence des posts, je viens de découvrir ce prévenant sonnet auquel je ne peux résister de t'adresser mes bien favorables éloges.

Depuis tes premiers poèmes publiés en classique dans le forum, je me réjouis (et je ne suis certainement pas le seul), de constater combien ta plume s'est affinée et est devenue émérite.

Ta poésie est évocatrice, et tu sais t'attarder de manière significative et habile sur le côté incantatoire des mots. Sans, pour autant, occulter la musicalité qui naît de l'enchaînement des mètres se fondant les uns aux autres.

Les césures franches à chaque hémistiche contribuent grandement à cette réussite.

Bienvenue au Club des sonnettistes, MAHEA. J'en suis très heureux pour toi.



Je te souhaite de passer une bien agréable soirée.

ANDRÉ

OUI JE CONFIRME : C'EST BEAU




Ce message a été édité - le 14-09-2020 à 21:46 par Jean-Mi

sonnet que je découvre également
très belle ouvrage

Bonsoir André,

Je remercie ta curiosité, qui est ma foi un bien joli défaut, quand il est utilisé à bon escient et qui ici, me flatte et me fait grand plaisir. J'aime comme toi ces moments où l'on part silencieux à la recherche de textes tombés aux oubliettes pour découvrir un style différent du sien, peut-être aussi, souhaiter l'étonnement, le dépaysement, l'étrange, l'humour, le déroutant et sans compter apprendre des autres, sentir, deviner ce qui anime d'autres plumes.

Merci André, je travaille à m'appliquer davantage, je m'attarde aux lectures, sur le Topic où tu as partagé techniques d'écriture et sur les gloses partagées par Salus, que je conseille vivement pour ceux qui souhaitent progresser et affirmer leurs styles.

Je te souhaite une agréable soirée

Jean-Mimi,

Merci pour ce noir & blanc de ta composition

Il n'a pas eu de mal a trouver sa place légitime
Merci, merci...

Merci Kerdrel,

Le rythme est soutenu par ici
J'ai le souffle court.
Merci