Au clair lagon, le sable blond du motu rond
Vire au gris-blanc quand, fou, le vent, tel un tyran,
Sonne le gong et la nuit -song- hèle Niran,
Qui, dans l’élan, si violent, l’œil rubicond,
Lève une lame et feu le calme sur la palme ;
Niran résonne ! et bruit l’atoll, d’effroi, frissonne
Un zest, un lime, un geste ultime ; un cœur raisonne
Sur la farine où l’eau dessine –elle est calame-
« Mille rugissements », signe l’oursin-crayon,
- L’horreur bat pavillon ! Qu’importe, nos gréements
Sont faits du pandanus des ors de la mangrove,
- Approche-toi plus près, diablotin, trublion,
« Eternels » en ta langue, sont-ce ces « hi-hans » ?
Approche-toi, doux souffle, ici, c’est Peace&Love !
Et le vent se mollit
La mangrove plia
Les calaos muets
Dans les lianes humides
Firent la moue aux sais
Sur le sable achauffé
Se reposaient les lions
De mer et les sagaies
Peace and Love dit Lau
Je lus Sony Labou
Tansi dans les bambous .