Salus
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Posté à 22h27 le 21 Sep 21
Cycle
Muette et céleste oraison,
Démesurément l'horizon
Dont l'elliptique courbe tangue
Plus que ne l'admet la raison,
Allonge son oblongue langue
Pour la vespérale harangue :
Au bleu qui tombe, après le jour,
Des cieux semblant tourner autour
De quelque hypothétique centre,
Du seul vol plané de l'autour
L'on voit l’apoplectique ventre
D'où la dimension cosmique entre :
Chaque soir est vertigineux,
L'univers nous tresse des nœuds
Dans les flux courbes de ses cordes
Et c'est comme un chemin veineux
Palpitant aux absences mortes
- Car le néant s'orne de portes :
Sur leurs pas, en deçà de l'huis,
O matière, déjà tu luis
Des feux sacrés de l’existence
Tirée au gigantesque puis,
Athanor, creuset de l'instance
Transmutant avec insistance :
Du creux vide, en astre éructant
De l'atome d'hélium mutant,
Et de l'énergie en matière
Ainsi que l'espace en instant
- Puis, tout se crée à la manière
Des dieux :
Poussières et lumière.
Ce message a été édité - le 25-09-2021 à 17:42 par Salus
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