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Instants critiques
par Salus


- Notre esprit dissoudra l’exacte insouciance Cristallisée avec l’enfance en confiance - A travers l’incendie affolant d’un nuage Le soleil dardera ses derniers rayons crus ; Et, dans l’éblouissant creuset, le grand soir mage, On verra fusionner, du temps, les ors recrus… Puis l’aimable torpeur, comme après le repas, Dans l’ultime moment viendra nous prendre - ou pas - L’on toucherait le froid fond du gouffre ? Peut-être Pourrons nous, des grands dieux, voir le vrai ? pas le spectre ! Que nous apparaîtra, sous la fièvre ? et la taie Ce beau drap, dont la fin couvre un œil même athée ? Dans l’ultime moment viendra nous prendre - ou pas- Quelque horreur, quelque Kèr, quelque catoblépas, La peur, l’oubli, l’angoisse ou le triste remords, L’alme sérénité, l’Atone qui présage, A travers l’incendie affolant d’un nuage, Le grand rien reposant, unanime, des morts. Le soleil dardera ses derniers rayons crus ; Pourrons-nous, des grands dieux, voir le vrai ? pas le spectre ! Et dans l’infinité des moments parcourus, Voir nager la lumière au stigmatique dioptre ! Que nous apparaîtra, sous la fièvre ? et la taie Qui prendra corps, au fond de notre âme hantée, La peur, l’oubli, l’angoisse ou le triste remords, Parmi cette illusion de rades et de ports ! Comme l’eau de marée au jusant des détroits, Elle évanouira, la vie, entre nos doigts, Ses notes de saphir et son air de carnage, Et, dans l’éblouissant creuset, le grand soir mage, Ce beau drap dont la fin couvre un œil même athée ? Les crocs, sous le lin blanc, pour dévorer l’espoir Où traîne un peu "d’après" par delà l’envers noir D’une lueur au bout de la dernière apnée Du songe ! le linceul du sot comme du sage Camouflant sous ses plis froissés d’affreux trépas, L’alme sérénité, l’Atone qui présage Quelque horreur, quelque Kèr, quelque catoblepas, On verra fusionner, du temps, les ors recrus... Et dans l’infinité des moments parcourus L’on toucherait le froid fond du gouffre ? Peut-être Voir nager la lumière au stigmatique dioptre ! D’une lueur au bout de la dernière apnée Qui prendra corps, au fond de notre âme hantée, Comme l’eau de marée au jusant des détroits, S’éteindra la veilleuse accrochée à ces croix, Les crocs, sous le lin blanc, pour dévorer l’espoir, Ses notes de saphir et son air de carnage Où traîne un peu "d’après" par delà l’envers noir Du songe ! le linceul du sot comme du sage. Un jour, quand nous mourrons, floue, en des vapeurs fluides, Elle évanouira, la vie, entre nos doigts, Des perles d’eau salée ; à ces instants languides... S’éteindra la veilleuse accrochée à ces croix, Puis l’aimable torpeur, comme après le repas, Camouflant sous ses plis froissés d’affreux trépas, Des perles d’eau salée ; à ces instants languides... Un jour, quand nous mourrons, flou dans les vapeurs fluides, Notre esprit dissoudra l’exacte conscience Parmi cette illusion de rades et de ports Cristallisée avec l’enfance confiante. Le grand rien reposant, unanime, des morts.



Poème posté le 20/04/20 par Salus


 Poète
Salus



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