Revif



Comme la vague, ondule le près
Planté d’ivraie et de fleurs d’écume ;
Vents du matin, qu’une bête hume,
Toujours nouveaux, plus forts et plus frais…

… Et presque acide, un parfum d’agrume,
Au point du jour, brille à ces airs vrais !
Partout, printemps, s’enroule ta vrille ;
Le cycle ancien, par l’axe géant,
Agit sans frein, la date échéant,
Et tout les ans, la merveille brille !

La terre tournera tant et tant…
- La treille s’ouvre avant la faucille ;

Déjà l’hiver pointe son nez bleu ;
On n’a rien vu, que tout recommence !
C’est un refrain de vieille romance,
Et c’est un ordre du grand Kaleu !

Belle et cosmique, la redondance,
Fait les saisons à la queue leu leu.

Vers vifs et ronds qui s'enroulent avec le naturel des pampres de la vigne !
Ensorceleuses saisons !

les soleils mouillés
de ces ciels brouillés

Merci de passer me voir, à vous deux et, donc, à Baudelaire :

"Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,"

Heup

A tes souhaits !