Première tombe : « La femme »

C’était un endroit obscur, étroit et glacial, très glacial : en un mot invivable.
Pourtant, ce gouffre semblait être habité. En effet, une ombre semblait mouvoir de temps à autre au fond de cette obscurité.
Est-ce une ombre d’un être vivant ou celle d’un fantôme ?
On avança et on regarda : Dans un petit coin, une petite créature recroquevillée était là. Appartenait-elle au monde des vivants ou des morts ? On ne pouvait se prononcer. C’était comme un être qu’on avait très longtemps oublié seul sous un lourd fardeau ; inerte, épuisée et vidée, son âme semblait l’avoir depuis longtemps abandonnée. Mais pourtant, ce pseudo-humain parfois bougeait ! On aurait dit un mort qui revient de l’enfer !
Il faisait quelques et furtifs mouvements comme lever les yeux vers le haut. Et c’était là, qu’on restait sidéré, éberlué sans aucun mot devant un contraste fou : Le regard était si vivant, si animé de vie et de défis, laissant jaillir une terrible force qui venait briser tout ce décor et transpercer le gouffre de l’abime pour atteindre le ciel.
Chaque fois, les yeux levés, les lèvres murmuraient: « Malgré tout, je crois ! ».


Deuxième tombe : « L’enfant »

C’était un endroit obscur, étroit, glacial, très glacial, en un mot : invivable.
De très grosses araignées noires avaient tissé leur énorme toile un peu partout dans ce gouffre, et semblait ne pas être les seules à aimer cet endroit puisque d’autres bestioles plus hideuses remuaient dans tous les coins.
Au milieu de ce décor, était assis un petit être ou un petit diable ? On ne pouvait se prononcer.
Il était là, sale, presque nu, les cheveux entremêlés, le corps meurtri avec innocence arrachée. Il était entouré de ces terribles bestioles, tantôt il les caressait avec un sourire diabolique et tantôt comme horrifié, il les écrasait.
Mais pourtant, ce petit être était bien un humain ; dans son regard, on ressentait la peur, la grande peur et l’égarement.
Entre le diable et l’humain, se déchirait l’âme qui réussissait à murmurer : «Mais, pourquoi ? ».


Troisième tombe : « L’idéaliste »

C’était un endroit obscur, étroit et glacial, très glacial, en un mot : invivable.
On sentait une puanteur si terrible que l’air était devenu presque irrespirable, la saleté était partout, faisant retourner le cœur. Le sol était tellement pourri, qu’il a perdu sa fermeté.
On allait faire demi-tour, lorsque notre regard tomba sur une triste créature, qui semblait anéantie, jamais en répit, constamment lésée ; on devinait bien que ni la souffrance, ni la solitude, ne l’ont ignorée.
Son esprit semblait être occupé à chercher je ne sais quoi.
On se demandait si c’était un fou? Avec un regard fiévreux, son visage était parfois illuminé par un très beau sourire et semblait délirer.
Mais pourtant, on sentait qu’il palpait bien la réalité : L’irréalité d’une réalité.
Il inspectait lentement ce bas endroit puis murmurer : « Malgré tout ceci, je vois ».


(Les maux d’une société)

Je vous ai lu Charazed!

Merci,Carassius:véritable fée!

Moi également et cela m'a plu

Je regarde mes doigts
Point de ressemblance
Pourtant, çà me fait une main


Certains pensent que quand on est différent, c’est qu’on est mauvais.
En réalité en dehors des gens qui manquent de respect, il n’ya pas plus mauvais que celui qui a de pareilles idées.

Très flattée,Aurore!si vous avez des critiques pour le texte,n'hésitez pas:j'aime apprendre!