Indiscrétion sur le web [Ou Souffrez que je m’étonne ! ]
par Rimatouvent
Je reçois une invitation
À m’en aller rimer ailleurs
Une dame veut sans pudeur
Attirer mon attention
Et sur son site mon labeur.
Aurait- elle besoin d’un rimeur
Pour renforcer son bataillon ?
Je suis ici pas mal du tout
Pourquoi devenir un nomade,
En dédoublant la sérénade
Pour convenir à tous les goûts
Tenter la nouvelle ballade
En travaillant comme un malade
Et en poussant ma plume à bout.
Je vois que vous écrivez me dit cette dame
(Donc elle n’est pas aveugle et c’est un grand bonheur)
Mais je ne puis hélas multiplier ma flamme
Et me dois de répondre avec quelque rigueur.
Vous êtes bien aimable et votre invitation
Aurait pu m’enchanter il y a quelques temps
Les ans ont limité de ma plume l’action
Je ne saurais alors chez vous être présent
J’écris localement des nouvelles des contes
Et puis je versifie au tableau des rimeurs
C’est déjà bien assez je limite mes pontes
Trop d’écrits porteraient une ombre à mon bonheur.
Sur un site et un seul persiste ma rimaille
Et me multiplier gâcherait mon plaisir
Écrire passe le temps jamais je ne travaille
Mais je dis non merci je ne veux pas partir.
Si par un grand hasard un chèque substantiel
S’en venait appuyer votre aimable requête
Je reverrai alors mon jeu décisionnel
Un loft à Monaco défile dans ma tête.
Mais mon talent n’est pas de taille colossale
Je suis parfois poète et souvent rimailleur
Ma muse est rigolarde et rarement vassale
De sirène chantant ou de renard flatteur.
<br />
Toujours pas reçu de chèque!<br />
ah! Zut alors.
Poème posté le 09/11/15