Sept septains de sept, sans rime ni raison, sinon rien !
par Pilar
Je voudrais me dégager
De toi pour te libérer.
Toi, toujours autour de moi,
Tu protèges mon espace,
Des intrusions vagabondes.
Tu limites l'horizon,
Tu m'enveloppes de chaud.
Je te parle et tu m'écoutes
Sans jamais rien me répondre.
J'aime échanger avec toi
Dans le silence infini
De ta patiente attention,
Avec tes accords tacites
Et tes sourires aimables.
Je te vois, mais dans ma nuit ;
Soleil te garde chez lui,
Toujours ! Comme si j'étais seul !
Je te sens, je te ressens...
La moindre brise d'été
Est plus présente que toi...
Que n'apparais-tu donc pas !
Je sais ta voix, ton accent
Je crois savoir ton odeur,
Je me rappelle tes rires ;
Et ton regard souriant
Me subjugue à m’envoûter ;
Le contact doux de ta peau,
Perle parfois sur ma joue.
C'est long tout ce temps sans toi
Sans un vrai rire éclatant,
Sans ton si profond regard
Jaillissant de tes yeux noirs,
Sans ta robe qui volette
Sans une main qui se tende
Vers la mienne pour la prendre.
Bien souvent mon bras s'envole
Pour te prendre par la taille
Pour te rapprocher de moi
Jusqu'à ce que nos corps collent
L'un à l'autre leur mouvance.
Tu es là ! Je sens tes doigts
Qui marivaudent les miens.
En cet instant, douce et belle,
Tu poses parfois la tête
Sur mon épaule. Tes cheveux,
Au vent, balayent ma joue
Faisant trembler tout mon corps
D'un doux frisson de bonheur
Qui nous emporte, dans les nues.
Pourquoi toujours broder sur ce même thème (ou presque...) ? Parce que pour moi, Poésie fait sens comme art libérateur, je poétise et pour l'art des mots et pour soulager ce qui me fait un peu mal au coeur... <br />
Mais rassurez-vous, je brode aussi joyeusement, et avec un plaisir qui frise une certaine sensualité, sur ces thèmes imposés par notre hôte... Je n'écris jamais pour écrire, ni pour exercer... il en va comme ça...<br />
(Avez-vous remarqué que je suis, dans ce commentaire, pile-poil thématiquement au jour adventique 14 de 2016 : "pas de leu, las, lès, hêtre ni a voir", mais cela demeure prosaïque).
Poème posté le 14/12/16