Ah vous dirais-je maman
par Recreation
Quand je la vois vite je m’efface
je passe pour un homme à la gomme
je deviens nul je manque d’audace
je perds la face et je me gomme
En sa présence je déraisonne
la bouche ouverte je reste coi
je bafouille je m’emmêle j’ânonne
je passe pour un je ne sais quoi
incapable de m’expliquer
je reste figé là sans bouger
comme une chèvre à son piquet
mon cœur s’agite sent le danger
je manque tout à fait d’aplomb
blessé vaincu échec et mat
les membres lourds comme du plomb
je dois rougir comme une tomate
Alain
Poème posté le 03/05/18