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Poésie libre / Épopée
           
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Épopée
par Jim


par Jim


Entre la mort et moi j'ai mis de la distance Il en fallut du temps pour atteindre cela N'être plus une bête en mon cri se scella Quand je passai de chose à la vive existence Je quittai les chemins de la ronde du ciel De ce cercle sorti n'étant plus migrateur Mes jambes à mon cou devins explorateur D'achevé mon futur s'ouvrit incrémentiel Fuir fuir cet animal que si longtemps je fus Du monde corruptible aspirer au céleste Où dansent sans bouger les astres dans leur feste Et n'être plus ce fauve qui reste à l'affût De cette pauvre chair qui craint de ne durer Tantôt celle de proie ou tantôt du chasseur Je n'ai nul autre but que d'éloigner la peur Pour cela je choisis d'aimer vivre emmuré Dans l'enclos tout est beau tout est bien et aimable Et j'ai dicté la règle afin que cela dure Dehors est le danger et dedans l'onde pure Dehors règne la faim et dedans belle table Le métèque et barbare au-delà de l'enclos Convoitent tous les fruits poussés en mon verger Autant que la charrue l'épée en ma main j'ai Car au xénon ne céderai le moindre lot Voici longtemps je dus face à l'attroupement De ceux vivants à l'extérieur de mon domaine Voyant à quelle ruine une révolte mène Briser l'élan faisant que toute langue ment Dans quel but mes enfants voudriez-vous sortir Tandis que règne ici le jardin des délices Quels demains voulez-vous que je vous garantisse Si d'ici cultiver vous préférez partir Ailleurs tout est à faire et vous en souffrirez Il est non loin d'autres pays où la paix règne Mais vous faut-il changer cette eau en quelle baignent Vos rires vos éclats sans lesquels vous n'irez Pour ne plus voir en moi la bête que je crains J'ai vêtu vêtements me suis dissimulé Suis-je un homme une femme ou bien même un mulet Des amours au coït je ne suis plus contraint Rien autant ne rappelle à l'esprit ce devoir Ô combien animal qu'il me faut reproduire Cette unique façon qu'on a de ne pas nuire A l'infini des jours que je ne pourrai voir J'ai cependant trouvé de multiples remèdes Pour agrandir l'écart entre ce moment là Et ma douce amnésie Entendrai-je le glas Le soir vient qu'à la nuit le soleil même cède Pourtant j'ai inventé des moyens et des lois Afin que sur autrui s'abatte la sentence Pourtant j'ai mérité maintes fois la potence Afin que sous ma crainte un autre que moi ploie J'ai pourtant épaissi de toutes mes astuces Ce vêtement cousu de nombreux artifices Qui ne m'expose plus à tous ces sacrifices Ô civilisation N'es-tu qu'un sac à puces Suis-je fleur du jardin Suis-je propriétaire J'ai construit des monceaux d'ignobles artefacts De bâtisseur tous voient la splendeur de mes actes En immense poubelle ai transformé la Terre Quand achevée sera cette séparation De l'animal en moi et de l'ange non chu Dans l'arène on verra la bête au front crochu Renvoyer la lumière en ses constellations

©JIM

Poème posté le 11/08/23 par Jim



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 Interprète
Jim



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