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Survivante
par Hurlevent


Cette maison était une prairie verte étendue dans la pluie Les arbres en étaient les fenêtres donnant sur l'extérieur En fronçant son cœur on pouvait en voir le doux intérieur Les murs étaient un alliage d'air et de chants de courlis Dans la nuit on sentait l'odeur des légions de travailleurs Dont personne ne savait rien de leurs incessants labeurs En multitude ils mâchaient l'eau, le soleil, le vent, le sable Le matin, ô miracle, un bouquet de fleurs était sur la table Solitaire, elle cheminait le long des floraisons se succédant Elle était de son espèce celle qui vit le plus de bêtes et de cités Ainsi ce n'était pas de simples pas dans les estives du temps C’était le grandiose avancement d'un monde en fin d’été Les fontaines et les ruisseaux avaient le teint clair de ses yeux Elle se retournait sur les traces inversées de l’aube immaculée Sentait-elle en elle quelque chose d'arrachée qui fut merveilleux? Vit-elle ce monstre qui lapa le lait des derniers jours de l'été



Poème posté le 07/11/21 par Hurlevent


 Poète
Hurlevent



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