Une lanterne rouge
porte du vieux bouge
derrière le miroir sans tain
des silhouettes qui bougent
rue du Pot d’étain
Le glauque et le rauque
essoufflés de rimmel
derrière le miroir sans tain
s’emmêlent pêle-mêle
rue du Pot d’étain
Ses pavés luisant de crachin
ses trottoirs usés de crachats
derrière le miroir sans tain
racontent tant d’histoires
rue du Pot d’étain
Le rouge et le noir
sont trop consanguins
derrière le miroir sans tain
pour jamais s’épouser
rue du Pot d’étain
Aube libératrice
soubresauts épuisés
derrière le miroir sans tain
silhouettes consolatrices
de tant de cœurs usés
rue du Pot d’étain