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Hominidé
par Banniange


Hominidé, homme inhibé, Homme nidifié, homme déifié, Et qui donc t’a joué aux dés ? Est-ce un hasard si nécessaire , OU un désir involontaire ? Est-ce en Afrique ou en Asie Que tu es tombé, vieille branche, Vexé, honteux d’être terni, Tu t’es dressé comme une planche Et tel un coq sur ses ergots, Tu parades, quasimodo, Oubliant que ta bipédie Ne fut qu’une péripétie. Hominidé, homme dénudé, Homme édifié, homme déniché, Tu en as mangé des racines Durant ces guerres intestines Quand tu cherchais à t’emparer Des fruits que d’autres cultivaient, Quand tu cherchais à dérober L’amour que d’autres éprouvaient. Mais tu avais appris, malin, Par Machiavel et par Bodin, Qu’un prince a beaucoup plus de droit, Qu’un banquier peut biaiser les lois Et qu’un mendiant reste sans dent. Homme animé, homme dénié, Homme niais, homme surfait, Tu as bien imité les dieux, Enfin le maître de ces lieux Qui deviennent des sols arides Soumis à tes calculs sordides! Tu es un si bon magicien Qu’un clone parfait tu deviens, Si parfois tu lèves les yeux Ce n’est pas pour prier les cieux Mais prédateur impénitent, Tu veux posséder le levant Pour y installer ton néant. Homo sapiens, homo demens, Homo pervers, homo semper.



Poème posté le 10/07/16


 Poète
Banniange



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