Accueil
Thème du mois / Tous les thèmes / DEMOCRATIE / La République et la Démocratie

              
Thème du mois / Tous les thèmes / DEMOCRATIE / La République et la Démocratie

         
Thème du mois / Tous les thèmes / DEMOCRATIE / La République et la Démocratie


Signaler un contenu inaproprié.

La République et la Démocratie
par Ann


Un vieil ami me confia un jour en toute confidence, alors que je m’étonnai, le sachant respectueux des usages de notre Nation de voir en la Maison du Peuple dont il était l’élu dévoué le portrait du président de notre belle République retourné indignement contre le mur : - Ma chère Ann, ne croyez pas qu’il ne se passe rien dans notre village, voyez le bon air de nos bocages et l’iode de nos côtes qui ravigotent le sang de nos hommes déjà vigoureux. Tout cela je le savais mais je ne voyais pas dans les propos de mon ami aucune réponse à mon questionnement. - Eh bien reprit-il, notre modeste mairie fut, il y a déjà quelques temps le théâtre d’une aventure dont je fus le seul témoin. Voyons… C’était le lendemain de mon élection, je prenais possession de mon domaine quand je surpris ce dialogue aussi vrai que le chant des oiseaux dans le grand châtaigner. Et tu me chagrinerais mon amie de si longue date si tu soupçonnais que mes idées politiques soient pour quelques choses dans ce cadre retourné du chef de l’état. Sans changer une seule virgule, il me rapporta les propos entendus : - Monsieur le Président, que faites-vous en cette position compromettante ? Le cadre de Votre République bascule dangereusement qui ne balance plus que par une ficelle grossière à un clou tordu. - Je n’en puis plus de tes rondeurs démocratiques offertes impudiques à tous, que voilà déjà un an je traîne mon infortune de ne pouvoir les caresser ne serait-ce que d’un doigt. - Ah Monsieur le Président, que faites-vous en cette fâcheuse posture ? Quelle impudence de laisser vos mains se perdre en cajoleries sous mon caraco mais… Continuez donc, je vous prie je suis bonne fille depuis si longtemps que je bénéficie d’un trop prompt coup de plumeau annuel. Amignonnez de votre langue l’aréole de mes seins que je vous abandonne, un instant seulement… mais que pourrais-je satisfaire à vos plus intimes désirs si à mon corps amputé vous me rendiez mes jambes. - Tu irais t’acoquiner avec le Peuple que ça ne m’étonnerait pas, je veux te posséder sans partage et laisse-moi lutiner à mon aise ta gorge… Mon ami le Maire à ce moment reprit son récit : - Marianne qui est notre fierté municipale vacilla sur le socle que j’eus tout juste le temps de la recueillir en mes bras. Quant au Président après longs conciliabules remportant dans le cadre les livres qui lui avaient servi d’escabeau accepta de reprendre sa place mais comprends-moi chère amie, je suis garant de l’ordre public, je ne pourrais permettre que la République s’attaque une nouvelle fois à la Démocratie avec un tel opiniâtre désir et tant que je serai Maire de ce village, le portrait restera retourné.



Poème posté le 03/06/10


 Poète
Ann



Sa carte de visite Cliquez ici pour accéder à la carte de visite de l'artiste (Sa présentation et l'ensemble des ses créations)





.