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Posté à 16h41 le 28 Jul 20
Mes rimes s'en vont.
Par quelle fenêtre ?
Bulles de savon
Telles que peut-être
N'éclateront plus
Que des mots perclus.
Mais de maille à maille,
Toute à ses longs jeux,
L'une enfin chamaille
Mon luth ombrageux ;
Et voilà que même
Un vers soudain m'aime.
Un vers, non ; dix, vingt,
Trente et plus encore
Dont le frais levain
Frissonnant d'aurore,
Gonfle à vendanger
Le rêve en danger.
Chers pentasyllabes,
Aigus tourbillons,
Comme aux astrolabes
Cognent des rayons,
Battez la cadence
Du plaisir qui danse.
Cueillez la couleur.
Que l'âme voltige !
D'un sein, d'une fleur,
Creusez le vertige ;
Car qui sait combien
L'art se porte bien ?
Oui sur une note,
L'art cinq fois posé
Où l'impair menotte
Le lecteur blasé.
Oui, rythmique saine,
Lui crevant la scène !
Et par-dessus tout,
Des tremblements d'aube,
Le fracas partout
Dans sa leste robe
Que du ciel voisins,
Happent les sizains.
Et par-delà toute
Somptuosité
Si vierge de doute,
Si jeune en clarté,
Le mystère insigne
D'où l'on se fait signe.
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Posté à 08h45 le 11 Aug 20
"Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;
La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore,
Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ;
Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,
Aux premiers buissons verts commence à se poser.
Poète, prends ton luth, et me donne un baiser."
Comme faisait dire Musset à la muse... (et non pas le muse hein Oxalys!!)
J'ai beaucoup aimé.
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