Corps étranger

_____________ஜ۩۞۩ஜ___________

C'est un corps étranger
Réveillé chaque jour
Qu'il faut nourrir, laver
Pour si peu en retour.

Lui décrocher deux mots
Véritable gageure
Un sourire, est-ce trop
Sur une commissure.

Il ne me parle pas
Aucun son dans la voix
Jamais le moindre cri.

Autrement qu'en missive
C'est toujours par écrits
Qu'il faut que je me suive.

Le vendredi 27 novembre 2020 ©



Ce message a été édité - le 27-11-2020 à 17:36 par Kerdrel

C'est une atmosphère implicite empreinte, je pense, de difficultés et d'efforts qui filtre de ton texte ; alors je m'interroge sur l'efficience du mot "sinécure" se substituant au "sacerdoce" qui, malheureusement, ne rime, ni n'a la maille,

un combat.

Kerdrel : une ciné cure
Je te la souhaite efficace
Autant que les murmures
D'un poète fort loquace !

Courage et bonne santé





Ce message a été édité - le 27-11-2020 à 12:02 par Arcane

Bonsoir Lau
ça sert d'os, l'avenir le dira

pour l'heure je me supporte encore
mais le jour où cela n'ira plus, je me claquerai la porte au nez...
veiller sur soi c'est un job à plein temps, mais pas franchement un dur labeur




Ce message a été édité - le 27-11-2020 à 17:16 par Kerdrel

Bonsoir Lucienne,

pas de cinoche mais une simple cure, en plus de veiller sur moi
je suis le spectateur
de ma propre vie

merci de ta lecture

Que d'effort
que ce corps
corseté

Quand le
Corps se tait !


petite parenthèse : (…"il faut que je "le" suive" ? au lieu de "me" suive ? … mais bon, juste une réflexion )






Ce message a été édité - le 27-11-2020 à 17:37 par Machajol

suite aux remarques judicieuses de Lau j'ai modifié
Sinécure en Gageure qui me semble plus adapté

merci de ta lecture Macha

tu as sans doute raison mais je ne voulais pas créer trop grande distance entre les deux, puisque lui c'est moi
"devient ce que tu es" disait Nietzsche
et moi d'ajouter :
"un étranger à soi-même" puisque "je " est un autre

Je dors encore
dans ce corridor

où le cordon
de la mort

m'emporte
à chaque port !

Des corps
dansent encor
dans ce décor
en accordance
en résonnance

en accords denses

au son des accordéons …

Une pensée sans corps n'est qu'illusion funeste. En tout cas elle n'a pas de corps (le français est ainsi tout en nuances).
Un corps sans pensée est tout aussi illusoire, moins que l'animal mais l'on dit que les arbres pensent. Au bout du compte Indécidablement il nous faut lier le corps à la pensée : ce va et vient permanent de l'un à l'autre sera et pour longtemps un grand mystère.

Il y a pire qu'une pensée sans corps
"Vouloir penser sans les mots, c'est une tentative insensée." disait Hegel

Dans ce décor étrange, ce corps étranger, parfois dérange.
On pourrait le dompter mais à quoi bon!

ce corps étranger j'aimerais, pourvoir l'expulser le renvoyer d'où il vient mais il bénéficie du statut de demandeur d'asile

...bon...y a Camus...
...ou la Légion !!!

La Peste de n'y avoir pensé