Lau
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Posté à 18h43 le 10 Apr 21
Ainsi collé sur le fût d’un sapin de croix,
Le carnier vide autant que la bourriche seule,
Je mis mon infortune à combler le puzzle,
A sentir de la pluie et mon heur et ses choix.
Architrempé, rincé sous l’aiguille, la voix
D’un vent d’azur soufflait sur le grain de la meule,
Aucun neurone, ni satellite Hubble,
N’eut la farine claire au cortex aux abois.
Non, j’étais là dégoulinant sous la nature
A m’imaginer que mon eau serait future
Aventure pour des bovins,
La peau s’écorçait lors, la veine était liane,
Le sel, aux sangs, se mêlait ; l’humeur océane
Répandait son iode aux fins.
Ce message a été édité - le 10-04-2021 à 23:05 par Lau
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Salus
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Posté à 19h31 le 10 Apr 21
Dauphins !
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Lau
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Posté à 23h09 le 10 Apr 21
Ce message a été édité - le 10-04-2021 à 23:10 par Lau
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Vie
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Posté à 09h29 le 11 Apr 21
Le commentaire de Salus ouvrant mes petites terminaisons neuronales...
Plouf ! J'ai plongé en mes "os" de rebelle et affirme qu'à ma deuxième lecture, j'y vois un tour de maître.
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Posté à 12h50 le 13 Apr 21
Faut-il vraiment une virgule entre "le sel" et "aux sangs"...?
J'aime beaucoup le 4ème vers
mais tout se mâche bien jusqu'aux fins.
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Lau
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Posté à 15h08 le 13 Apr 21
Yô Ens', Pierre,
Faut-il vraiment une virgule entre "le sel" et "aux sangs"...?
La syntaxe règlementaire serait : Le sel se mêlait aux sangs. Comme elle est chamboulée, je mets en apposition -encadré de virgules- le syntagme "aux sangs", uniquement pour la compréhension.
Pour la lecture, ces deux virgules n'ont, non, pas d'effet.
Ce message a été édité - le 13-04-2021 à 15:09 par Lau
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Ann
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Posté à 21h04 le 13 Apr 21
L'iode, l'iau, ça ravigote les sangs de l'exilée dans les sapinières.
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Posté à 00h12 le 14 Apr 21
J'y vois un pêcheur dont la barque a chaviré et qui s'est pris les pieds dans ses filets, d'où "trempé" !
il erre dans la forêt à la recherche d'un abri ! mais l'eau l'asperge de tous cotés, pluie diluvienne sur la terre.. Malencontreusement, il voit un troupeau de bovins, placides,
nez dans l'auge qui dégouline !
Que d'eau, que d'eau, normal quand on s'appelle … Lau !
Ce message a été édité - le 15-04-2021 à 23:59 par Machajol
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Mahea
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Posté à 11h00 le 16 Apr 21
Il me revient plutôt...
Le chant d'une coque, vidée de ses eaux/os
Superbe!!!!
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Lau
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Posté à 15h05 le 16 Apr 21
Ru
Quand aux tympans de ce frêle édifice
Sonne le glas de la glaciation,
Le souvenir en un verbe, artifice,
Peint l’esprit mûr, une génération,
-Deux, mais pas plus- aucune excitation
N’affole l’âme mais ce lemme, qu’est-ce ?
Et quel calame aurait pour ambition
D’ancrer ce conte et passer à la caisse ?
Sous mai, la feuille du liquidambar
File et drageonne au sol et cet épar,
-Mèche de la cime au hourdis-,
Se mue –Ô Muse !- en succulent barbare
Menu –Miam Miam !- de L’Eden au Tartare,
Mais comment faire au paradis ?
J’en fis un long, un Boeing, un Big-Boss,
Sa soute emplie aux airs de kérosène,
Sa clarté fausse était amplement zen,
Coulait son huile aux carbus de sa bosse ;
Ça vrouvroumait, flirtait avec l’abysse
Au col si nu, on eût dit une obscène
Image –Bosch- ébauche, un art de fils
Tuant son père. Est-ce amer, non. Amen !
Le poil de martre offrait mainte liasse
A s’éventer sur la vague en liesse,
A surfer l’eau qu’irise, au cœur, le raz,
Le ras-le-bol, mais le moine est amène,
Et folle obole, au bout du grain de riz,
Rez le sillage évaporait l’akène.
Ce message a été édité - le 16-04-2021 à 19:39 par Lau
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