Le travail



Grimauds dont l'esprit somnole,
D'inspiration tartignole,
Imitateurs, épigones,
Plagiaires - quel biais abject -
Insanes âmes atones !
Vous, chômeurs de l’intellect,
Oisifs, au vers plat qui miaule !

Poètes ? d'un cœur laid ! pis :
Philosophes des dépits !
Cris d'anges précautionneux !
Aphrodites péronnelles
- Artistes, têtes de nœuds !
Faux oiseaux, voleurs sans ailes,
Peintres de pommes, d'épis !

Tragédiens de vos bas-ventres ;
Sages aux nombrils pour centres ;
Tristes théologiens bêtes ;
Apôtres affreux du bien,
Paveurs d'enfers et de fêtes ;
Grands fauves quêtant du lien ;
- Chantres mous ! - Méats des chancres !

Mauvais bricoleurs d'azur -
Théâtreux qui se croient sûr -
Sculpteurs simples du concept -
Rabatteurs d'art, puis d'oreilles !

Génie ? - oui ! de cinq à sept...

Ce travail dont tu t'effrayes
N'est pas rasoir
- s'il est dur -

Kamoulox !

Toi-même !

"le travail c'est la santé rien faire c'est la conserver" ...

Je relirai !

Le travail sans l'exploitation, c'est des vacances !
( Relie, avec les fils de ton cerveau
L'idée en une pelote de ganses,
Mais, fût-il gordien, n'en tranche pas l'écheveau)