J'étais au fond du trou, la tête entre les mains,
La corde autour du cou, tel pantin qu'on achève,
Et sur un peu de vert à mon regard lointain, Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve.
Avait-il en mon cœur épuisé la souffrance
Où se posait ma peur d'affronter l'avenir ?
S'il me faut évoquer cette douleur immense, Je n’en puis comparer le lointain souvenir
Sinon du grand sapin dont on tire la sève.
Il se doit aux matins de vivre certains soirs, Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève,
En venant effacer un profond désespoir,
Sur ces lèvres posées une peine à s'ouvrir, Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir.
Solem
D'après La nuit d'octobre - Alfred de Musset (1810-1857)
"Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir."
Ce message a été édité - le 28-03-2019 à 10:01 par Solem
Ce message a été édité - le 28-03-2019 à 21:16 par Solem
Ce message a été édité - le 28-03-2019 à 21:17 par Solem
Heureuse et surprise de voir la glose mise à l’honneur, un style en général mal-aimé, trop souvent assimilé au plagiat, un must pour tout passionné d’acrobaties poétiques.
Une excellente interprétation originale, non une banale imitation !
Bravo – j’en redemande (si possible)
Bonjour Oxalys,
et si j'en ai encore loisir, je crois bien avoir quelques acrobaties dans mon sac, à partager confidentiellement, cette rubrique étant assez discrète, et la publication absente de mon profil...
J'ai un peu modifié la Glose-type, pour satisfaire mon autre jeu poétique !
Merci de l'avoir dénichée...
Merci Saintes,
et les recoupements étant la division jusqu'à infinitésimalement petit, je suis ravi de croiser un mathé, dont il restera une trace sous ma publication...
Au plaisir de décroiser !
Saturé de l’hier, un fou lampadophore,
que l’on pensait pourtant diligent au déduit,
quête impatiemment aux rives du Bosphore, le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui.
Il a sous son gilet dissimulé le livre
où sont mentionnés les exploits d’Obélix.
Ses purs ongles très haut, tels qu’en portent les ptyx, va-t-il nous déchirer avec un coup d’aile ivre ?
Ineffable amateur d’abolis bibelots,
quasiment dépourvu du moindre savoir-vivre,
il garde en un repli de son sot ciboulot ce lac dur oublié que hante sous le givre
le fantôme amoureux d’une impossible nixe.
Il y rêve parfois lorsque Séléné luit
et les yeux grand-ouverts, l’énergumène fixe
le transparent glacier des vols qui n’ont pas fui.
Ce message a été édité - le 03-04-2019 à 13:11 par Obofix
J'y reviens parce que cela fait du bien !
Merci Obo' pour tes éloges. C'est vrai j'ai quelques gloses à mon effectif dans mon recueil, je n'étais bien amusée à les écrire.
la tienne est superbe !
Solem, en réponse à ta remarque : la publication absente de mon profil.. - Tu as parfaitement le droit de poster à nouveau ce poème dans le site, par exemple en poème libre, rubrique "techniques poétiques". Il sera automatiquement pris en compte dans ton recueil.
Bon, ce n'est pas tout ça.... vous me donnez des idées, je vais affûter ma plume pour gloser à mon tour ! Il est temps de m'y remettre sans quoi je vais oublier comment on fait.. lol
Ce message a été édité - le 31-03-2019 à 11:43 par Oxalys
@Obofix,
Un comm qui risque d'être classé... X, alors qu'il mérite amplement une publication (même invisible) sous le pseudo de son auteur...
En attendant, je vais en prendre soin !
Merci
@ Oxalys,
pour être tout à fait honnête, j'ai commencé cet exercice après la publication exemplaire d'une "Amarante", sur un autre forum livré depuis aux snipers et terroristes qui l'ont fait exploser...
Mais comme les Poètes ne meurent jamais, je ne suis pas surpris de les retrouver ci ou là, avec le même talent et moteur poétique !
Alors, glosons en choeur... Merci