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Auteurs Messages

Lau
Membre
Messages : 1922


Posté à 14h04 le 17 May 20



Les maoris motifs des larges tifaifais
Accueillent quelque prose et fesse ; on est dimanche !
A l’oreille, la dame affiche une fleur blanche,
A gauche : elle est, lors, libre et des rêves, je fais.

De vieilles vahinés veillent sur une eau fraîche,
Et leur apnée innée enlève au fond des bleus
La mangue et le coco, le sucre fabuleux
Qu’un soleil, Mahana, sur leur goût lisse et lèche.

Sous le pied des lectchis, l’on kiffe et l’on s’endort ;
Le pakalolo calme au cœur de la journée,
Il faut que le corps s’arme au rivage, une année
Puis l’autre ; au braséro, mahi-mahi se tord.

Enfin se grise un ciel et s’égaille la foule
Et tout ce monde monte ensemble en l’océan :
Ça pleut, ça pulse et gicle au travers du volcan,
La tropique fusion d’où le silence coule.





Ce message a été édité - le 17-05-2020 à 18:31 par Lau


Lili
Membre
Messages : 298


Posté à 16h18 le 17 May 20

A l'ombre du soleil
Un voyage en merveilles
Aux rythmes saisissants


Machajol
Membre
Messages : 5235


Posté à 17h50 le 17 May 20

Un beau voyage, merci Lau, du dépaysement ! Salut


Mahea
Membre
Messages : 905


Posté à 21h40 le 17 May 20

Courbe verte, marine, aux anguleux visages
Par nature fécondée de distraites façons
Improvise et divine en bouquet vert citron
Se nuance incendiaire à son eau, ses aigages

De lippée furibonde à l'uru de sa chair
C'est vague successive en feulement si doux
Comme ce coin de lune éventre et se dissout
Au tatau sillonnant sa veine identitaire

L'hibiscus en aveu sent le pourpre et l'ébène
Entre le capricorne et l'archipel austral
L'écaille vaporise au temps cycloïdal
Les déjeuners exquis du peuple Arborigène



Vie
Membre
Messages : 738


Posté à 08h45 le 18 May 20

Un vieux écrit Salut


Au cœur de lagons délicats, naissent de minuscules particules qui modèlent de leurs écrins vivants, des alcôves ailées.

Fragiles, faisant corps avec leurs écueils, elles élaborent de leurs sèves des orients qui donnent leurs unicités.

A l’orée de leurs ressources, quelquefois en péril par leurs propres souffles, elles laissent choir de leurs antres, des nacres rondes.

De fines perles étincelantes à la lumière d’insoupçonnables émois, des joyaux prestigieux reflétant l’irisé de richesses intérieures.

Chuuut !…

Observez la magie…

La vie jaillit!


Lau
Membre
Messages : 1922


Posté à 10h42 le 18 May 20



Merci pour vos avis et vos mots magnifiques,
Je les lis, l’œil ravi, brillant, énamouré ;
Ma pensée en plaisir entame un tamouré
Rythmé par le tchitchi des vagues pacifiques.


Mahea
Membre
Messages : 905


Posté à 12h20 le 18 May 20

1 leçon vidéo de Lau enseignant le tamouré masculin, j'aimerais bien voir ça Sourire Mdr ho ho


Lau
Membre
Messages : 1922


Posté à 13h50 le 18 May 20


Euh... c'était juste dans ma tête Mahea... Mais puisque t'insistes (Nan, c'est pas moi !)


Vie
Membre
Messages : 738


Posté à 14h16 le 18 May 20

Hummm! ça sent bon le tiki village et les danses du feu... Salut


Tigrou
Membre
Messages : 610


Posté à 14h31 le 18 May 20

AMOUR PACIFIQUE

Nacre de ses congénères se lasse
Insouciante, abandonne au courant son destin
Goutte du bout des lèvres l’estran ensablé
Le sel, les algues rouges et le corail bleu
La vague berce sa promenade inconstante
Engourdie de soleil et de brise
Les valves déployées, elle s’offre aux rayons
Qui volupte ses gonades
Sa chair tendre et musquée irisée de cils
Préserve sa perle noire
Ente deux récifs que nul phare ne signalait
Dame Nacre choit
Passée la surprise, elle prend ses aises
Baille et respire la lagune
Déroulant ses muscs enivrants
Ce faisant, un vermisseau elle attire
Dont les anneaux promptement s’étirent
Rampant jusqu’à ses lèvres
D’un trait il pénètre la vulve
S’immisce sous les plis
S’emprisonne dans le suave
Goutte le drapé
Murmure des notes salées
Atteint la perle noire
Les valves l’enserrent et dérivent
A l’extrême pôle de la jouissance
Nacre exaltée épouse l’océan

Nacre : Nom donné par les Tahitiens à l’huitre perlière


Hoho
Membre
Messages : 396


Posté à 18h43 le 18 May 20

Je sens déjà l'atmosphère prononcée de ces lieux exotiques.

A l’oreille, la dame affiche une fleur blanche, je ne crois pas que ce soit volontaire mais ce vers m'a fait penser à La dame aux camélias.

Joli poème heureux


Lau
Membre
Messages : 1922


Posté à 12h14 le 19 May 20



Tigrou, joli !




Hoho, merci ;

Ce sont des végétales gemmes
Qu’à l’oreille chaque journée
Choisissent les hommes, les femmes
Pour signifier leur joie innée.




Ce message a été édité - le 19-05-2020 à 12:14 par Lau


Pierre
Membre
Messages : 6471


Posté à 07h46 le 20 May 20

je n'ai pas cherché le sens de tous les mots qui me sont inconnus, j'ai lu et écouté. Surtout les 8ème et 13ème vers.


Salus
Membre
Messages : 6939


Posté à 20h34 le 20 May 20









Avec cette faveur écrite et ses effets,
Guide du Pacifique où notre soif s'épanche,
Miroite vaguement la courbe d'une hanche,
Et la nature étale un panel d'attifets !

Combien d'étranges gens, par ta plume qui Pêche
Ce littoral, défilent à la queue leu leu,
Et l'on sent que tu sais tous les secrets du lieu,
Et que, peut-être, c'est son absence qui pèche...

Car tout y semble étrange, et captivant, beau, fort !
Et des mots inconnus chaque fleur non fanée
Eclot à volonté, toujours aiguillonnée
Par ce vertige ardant, tout d'air et de transport !

- Ecoutez ! On l'entend, la Pacifique houle,
Et sa vaste rumeur repousse le carcan
Qui nous contraint, céans, à brader à l'encan
Ce vin de liberté dont le parfum frais saoule !



Lau
Membre
Messages : 1922


Posté à 11h56 le 21 May 20



Merci Pierre de ton écoute... Vrai que je mets rarement des sous-titres (si ça plait, on fait l'effort de chercher, me dis-je)

Un tifaifai : Lien internet

Mahana, c'est le soleil.

Mahi-mahi, c'est ça : Lien internet

Le pakalolo, ça, je dis pas, c'est tabou (voila un mot d'origine polynésienne ; de tapu=sacré)



Salus,

Je lis, pagaie à contre-courant, lors, s’enroule,
Au sillon du waka, ta rime et mon tympan
S’enrobe des sons les plus chauds et ce ruban
Ganse ma nostalgie et tout chagrin s’écroule.

Les choix, la vie ou le destin, le mauvais sort…
Une erreur sur le cap, une heure irraisonnée
Et l’on laisse un faré, si douce maisonnée
Du paradis pour retrouver l’effroi du nord.

Voilà le vers du souvenir ; il calme et sèche
Quelque larme glacée, apparaissent les feux
Qui, pourpres, poudrent le lagon, juste les yeux
Suffit-il de fermer pour sentir la flammèche.

Grâce rendue à Mnémosyne, au soir, je vêts,
D’un simple paréo, la pensée ; on s’élance,
Hina me prend la main sur ce rêve et c’est l’anse
Qui berce les sommeils de ces nuits où je vais.





Ce message a été édité - le 21-05-2020 à 12:16 par Lau

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