Les maoris motifs des larges tifaifais
Accueillent quelque prose et fesse ; on est dimanche !
A l’oreille, la dame affiche une fleur blanche,
A gauche : elle est, lors, libre et des rêves, je fais.
De vieilles vahinés veillent sur une eau fraîche,
Et leur apnée innée enlève au fond des bleus
La mangue et le coco, le sucre fabuleux
Qu’un soleil, Mahana, sur leur goût lisse et lèche.
Sous le pied des lectchis, l’on kiffe et l’on s’endort ;
Le pakalolo calme au cœur de la journée,
Il faut que le corps s’arme au rivage, une année
Puis l’autre ; au braséro, mahi-mahi se tord.
Enfin se grise un ciel et s’égaille la foule
Et tout ce monde monte ensemble en l’océan :
Ça pleut, ça pulse et gicle au travers du volcan,
La tropique fusion d’où le silence coule.
Ce message a été édité - le 17-05-2020 à 18:31 par Lau
Courbe verte, marine, aux anguleux visages
Par nature fécondée de distraites façons
Improvise et divine en bouquet vert citron
Se nuance incendiaire à son eau, ses aigages
De lippée furibonde à l'uru de sa chair
C'est vague successive en feulement si doux
Comme ce coin de lune éventre et se dissout
Au tatau sillonnant sa veine identitaire
L'hibiscus en aveu sent le pourpre et l'ébène
Entre le capricorne et l'archipel austral
L'écaille vaporise au temps cycloïdal
Les déjeuners exquis du peuple Arborigène
Merci pour vos avis et vos mots magnifiques,
Je les lis, l’œil ravi, brillant, énamouré ;
Ma pensée en plaisir entame un tamouré
Rythmé par le tchitchi des vagues pacifiques.
Nacre de ses congénères se lasse
Insouciante, abandonne au courant son destin
Goutte du bout des lèvres l’estran ensablé
Le sel, les algues rouges et le corail bleu
La vague berce sa promenade inconstante
Engourdie de soleil et de brise
Les valves déployées, elle s’offre aux rayons
Qui volupte ses gonades
Sa chair tendre et musquée irisée de cils
Préserve sa perle noire
Ente deux récifs que nul phare ne signalait
Dame Nacre choit
Passée la surprise, elle prend ses aises
Baille et respire la lagune
Déroulant ses muscs enivrants
Ce faisant, un vermisseau elle attire
Dont les anneaux promptement s’étirent
Rampant jusqu’à ses lèvres
D’un trait il pénètre la vulve
S’immisce sous les plis
S’emprisonne dans le suave
Goutte le drapé
Murmure des notes salées
Atteint la perle noire
Les valves l’enserrent et dérivent
A l’extrême pôle de la jouissance
Nacre exaltée épouse l’océan
Nacre : Nom donné par les Tahitiens à l’huitre perlière
Avec cette faveur écrite et ses effets,
Guide du Pacifique où notre soif s'épanche,
Miroite vaguement la courbe d'une hanche,
Et la nature étale un panel d'attifets !
Combien d'étranges gens, par ta plume qui Pêche
Ce littoral, défilent à la queue leu leu,
Et l'on sent que tu sais tous les secrets du lieu,
Et que, peut-être, c'est son absence qui pèche...
Car tout y semble étrange, et captivant, beau, fort !
Et des mots inconnus chaque fleur non fanée
Eclot à volonté, toujours aiguillonnée
Par ce vertige ardant, tout d'air et de transport !
- Ecoutez ! On l'entend, la Pacifique houle,
Et sa vaste rumeur repousse le carcan
Qui nous contraint, céans, à brader à l'encan
Ce vin de liberté dont le parfum frais saoule !
Le pakalolo, ça, je dis pas, c'est tabou (voila un mot d'origine polynésienne ; de tapu=sacré)
Salus,
Je lis, pagaie à contre-courant, lors, s’enroule,
Au sillon du waka, ta rime et mon tympan
S’enrobe des sons les plus chauds et ce ruban
Ganse ma nostalgie et tout chagrin s’écroule.
Les choix, la vie ou le destin, le mauvais sort…
Une erreur sur le cap, une heure irraisonnée
Et l’on laisse un faré, si douce maisonnée
Du paradis pour retrouver l’effroi du nord.
Voilà le vers du souvenir ; il calme et sèche
Quelque larme glacée, apparaissent les feux
Qui, pourpres, poudrent le lagon, juste les yeux
Suffit-il de fermer pour sentir la flammèche.
Grâce rendue à Mnémosyne, au soir, je vêts,
D’un simple paréo, la pensée ; on s’élance,
Hina me prend la main sur ce rêve et c’est l’anse
Qui berce les sommeils de ces nuits où je vais.
Ce message a été édité - le 21-05-2020 à 12:16 par Lau
Vous devez être connecté ou demander l'accès au forum pour répondre à ce message.