Salus
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Posté à 17h45 le 28 Jun 20
Presque rien
Sur une feuille qui tombe,
D’un grain de sable roulé,
D’un pébroque ou d’un soulier,
De n’importe quoi l’on bée !
La moindre tribulation,
L’effet béni de surprise,
Sort du quotidien qu’épicent
(Aussi fort que ça se puisse)
Nos esprits balbutiants !
...Pendant qu'un effet de toge
Désinvolte, du dieu Temps,
Nous bascule sur le flanc
(Car l’émotion saigne à blanc,
Et sans elle, rien ne bouge…)
Or, c’est avec presque rien
Que tout brille et que tout pulse,
Qu’on s’ennuie, ou qu’on s’amuse,
Dans sa destinée expresse
D’inodore plébéien.
Et le moindre souffle implique,
Par l’effet du papillon,
Que l’on souffre, éparpillé,
Nous, qu’un rêve estampilla,
Qu’une même idée impacte ;
Nous tous rêveurs de haut vol,
L’archéoptéryxe muse
Nous offrit que l’on amasse
Tout le bonheur de ses cuisses
Dans le chagrin le plus vil.
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Mahea
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Posté à 15h01 le 29 Jun 20
Lien internet
Le Penseur
Ce message a été édité - le 29-06-2020 à 15:39 par Mahea
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Salus
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Posté à 13h08 le 30 Jun 20
A penser, comme Devos,
Ou pencher, tel que Rodin,
Je me panserai de vos
Epanchements - quoi, radin ?
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Vie
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Posté à 15h41 le 30 Jun 20
Dune d'elle en flocon d'papillons,
T'iras toujours chercher le planant
Aux sources des "if it was possible",
Pour parer l'émoi d'ombres cristallines
En embrasant les riens de ton souffle.
Ce message a été édité - le 30-06-2020 à 17:29 par Ensuspens
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Posté à 17h31 le 30 Jun 20
Libre
Au flanc envoûtant d’un crêt veilleur
Une masure vibrante de p’tits bonheurs
A la source s’enivre de belles heures
Vivre libre d’aimer la fourmis la fleur
Le vent le nuage la trop rude fraicheur
Jouir de la lune à l’infini noirceur
Au cœur enhardi de secondes pétillantes
Un sourire d’étendues frémissantes
A l’apparence de fantaisies fascinantes
Vivre libre d’aimer la muse fragrante
L’inconnue la trop belle absente
Jouir d’une insondable déferlante
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Mahea
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Posté à 20h14 le 30 Jun 20
A l'ampleur de ce trouble
Ou démérites nouveaux
Il vous faut l'être double
Sulfureux... L'Eldorado.
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Posté à 22h02 le 30 Jun 20
L'aile et le radeau
Voler et naviguer
A l'unisson rêvé
D'une résurgence joyau
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Posté à 08h51 le 01 Jul 20
Dans ces "presque rien" de la vie, je trouve parfois le souffle puissant de l'immuable mouvement du monde qui passe...
Ces "presque rien" me touchent souvent bien plus que ce qui se veut important et qui ne mesure pas l'étroitesse de sa condition.
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Salus
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Posté à 22h50 le 01 Jul 20
Ensuspens :
Aimé, moi ?
Là, mêlée,
Mal ailée,
L'âme est loi !
Qu'est Tigrou ?
Un tigre, ou
Le félin
Du vélin...
Maeha :
Pour naviguer le rêve
Tous azimuts, sans trêve,
L'Eldorado ?
Quel beau radeau !
Pierre :
Toute poussière importe
Qu'emportera le vent
L'infime est décevant
Quand on à l'âme morte
Ce message a été édité - le 01-07-2020 à 22:50 par Salus
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Posté à 16h12 le 02 Jul 20
Ce presque je ne sais quoi
La moindre alizée en herbe
L'a confisqué aux chamois
N'en parlons plus , c'est le Verbe !
Ce message a été édité - le 02-07-2020 à 16:19 par CinquiemeVallee
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Salus
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Posté à 21h51 le 02 Jul 20
C'est le Verbe !
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Posté à 18h32 le 06 Jul 20
Un papillon et c'est un vers qui s'envole.
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Salus
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Posté à 19h30 le 07 Jul 20
Le vers s'envole et papillonne
En délovant quand on crayonne
L'or de ses ailes de rayonne...
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Posté à 22h42 le 07 Jul 20
"Mes vers fuiraient, doux et frêles,
Vers votre jardin si beau,
Si mes vers avaient des ailes,
Des ailes comme l'oiseau..."
Disait Victor
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Salus
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Posté à 22h41 le 08 Jul 20
Ah, Victor !
Ses vers, des beautés réelles,
A l'inimitable sceau
Sont choses intemporelles
Fait de soie ou de tussau !
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