L’astrée



Tout l’espoir de paille
Qui vient et que vaille,
Si la vie est joie,
Le trille qui raille

Aux buissons où bruit
L’oiseau, dont m’instruit,
Par des pépiements
Le fouillis d’un nid.

L’émoi, c’est la voie
Qu’au soleil déploie
L’amère enivrance 
- Tout futur est proie.

Matin, si tu mens !
- Contreventements -
Béquilles d’amour,
Illusions d’amants..

Quand tout devient rance
Au rouge garance
De ce soir si proche
- La désespérance -

Rien n’est, que le jour
Battant son tambour,
N’occulte de nuit
Douce - et dur retour.

L’existence accroche,
Et dure est sa roche ;
Rien qui ne la trousse,
Qu’elle est belle ! Et moche.

Sonne l’heur qui nuit :
Ce trou que l’on fuit
S’ouvre à chaque pas,
Précède et nous suit.

Mais qui veille, ruse !
Pour autant qu’on creuse :
Aimer plus qu’un autre ?
L’idée est abstruse !

Grâce à tes appas,
Tu me décrispas ;
Esprits et rondeurs ;
Etre est un repas !




- Sur l’arbre je prends
La pêche du temps,
Le bonheur du fruit,
Ses sucs odorants.

- Sur l’arbre je cueille
Des fruits, et la feuille
Est déjà si rousse !
- S’éveille que veuille -


… Un matin de mai,
Dans les chants du geai,
L’Astrée et Gavroche
Voient un rayon vrai…

Sublime , intime supplique!

" Sur l'arbre je prends
La pêche du temps
Le bonheur du fruit
Ses sucs odorants "

Splendide , vraiment merci!

Je suis content que ça te plaise !

Oh oui , s'il vous plaît encore!

Un beau poème; merci Salus !

Merciàtoi, Macha !

Tu m’as donnée envie de relire le roman d’Honoré !
D’un clic déjà dans mon Kindle et la description des bords du Lignon, déjà un délice ! Les siècles s’abolissent !

On flirte avec un paysage assez paradoxal !

Guilleret ceci
presque l'insouciance
fi du noir souci
Comme une espérance
penta-belle-stance
un cinq réussi !

Marcek :

Ah, par ce que toi tu as lu "L'Asrée" ? (oups ! "L'AsTrée", merci, Marcek !)
(5 399 pages de cucuteries amoureuses !)
Moi ? Quelques longs passages m'ont suffi.

...Mais c'est LE Paradigme et LE précurseur du roman-fleuve !

Je n'ai pas lu l'Asrée mais l'Astrée et j'aime les romans fleur bleue, tu devrais me connaître !

En vieillissant, plus fleur bleue que jamais...

Pour Mahea :

Forts d'un syndrome subaigu,
Flirtons avec le paradoxe,
L'aléatoire et l'ambigu !
- Ecrire est sport ! (comme la boxe)

LO :

Guilleret ceci
presque l'insouciance
fi du noir souci
Comme une espérance
penta-belle-stance
un cinq réussi !

Répons :

Ton sizain - mais si -
Cousu de science
Au fil noir (aussi)
Suture - et puis anse -
Bien plus qu'il ne tance
Mon texte roussi !

Je pense à tout ce que j'ai manqué en ne venant pas sur cette rubrique de poésie classique.
Bon je m'échappe ne voulant pas occuper par trop le terrain.

Saintes, quand le talent est là, les esprits s’aiguisent à le suivre !
Avec bonheur .