J’ai bu longtemps longtemps l’ivresse de ta bouche
Et le vent caressait nos cheveux emmêlés
Apportant de la mer l’odeur des fruits salés
Jetés sur le rivage autour de notre couche
Ombre des nuits le doute encombrant d’escarmouches
Nos lendemains – c’est vrai – nos désirs en-allés
Nous savions que le temps poserait ses scellés
Sur le chiffre noué de nos corps qui se touchent
Pourtant infiniment la tendresse était reine
De mes bras en collier autour de ton corps nu
Te sacrant à la fois vassale et souveraine
Que pouvions-nous savoir de ces lieux inconnus
Où nous menaient les nuits avec leurs ondes lentes
Calmes passionnément tendrement violentes
("Poussière d'âme", éd. Chloé des Lys, 2009)
Poème posté le 12/08/14