Instants profanes (extrait de terre des ombres)
par Gjaril
Quand l'Afrique
du solstice d'été
se réinvente un visage
sous les traits de l'hiver;
à la moindre vague
soulevée par le vent
le fleuve sent l'océan
rejaillir d'instinct.
Quand un nuage
condamné à l'exil
hasarde sur sa peau
un dernier filet d'eau;
symphonie profane
orchestrant le divin
l'océan dans le fleuve
se rallie au printemps.
Quand les embruns clairs
d'une mer de cristal
irise à sa paupière
un voile d'harmattan;
une brume opaline
ricochée par le fleuve
somnole sous l'éclat
de ses propres reflets.
Quand le temps d'une ode
dédiée à sa beauté
l'alizée perpétue
la génèse du monde;
partout sur le fleuve
émerge une terre
où triomphe l'automne
d'un soleil encore vert.
Quand une année
d'éphémères saisons
se révèle éternelle
dans la sève des flots.
Tiré de l'album "hors temps" rubrique vos créations dans livre/CD des membres.
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I
Tiré de l'album éponyme G.jaril sur le site de musique soudcloud.
Poème posté le 20/12/19
par Gjaril