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Le tas
par Salus


Feux modernes des Sodomes, Phares ternes des cités, Vos airs faux de grosses pommes Narguent nos nécessités. Folle immensité des villes, Mol attrait du grouillement Dans les univers débiles Dont l’artificiel gréement Se dit savoir et culture, Grand-voile étarquée aux arts ; - Mais c’est linceul, sépulture, Vos lions sont des lézards ! Tout ce qui s’y voudrait prisme Ne reflète que du noir ; L’ombre brune du fascisme Rampe à même le trottoir ! … De la multitude morne, Où s’élude tout allant, Rien ne monte qu’un énorme Soupir las, triste, accablant, Mais le temps y passe vite Et l’on n’y réfléchit pas ; Miroir vide, ta limite, C’est le faux tain sur le tas ! Certes, lourde solitude, De ton état, l’âpreté Est le pendant de l’étude Dont le style est apprêté : Si grouiller avec la foule Fait oublier tôt le sort Qui nous est échu, (refoule, Esprit, ta peur de la mort !) Il est sûr que faire nombre Et son creux dans le troupeau, Comme aux trous, où la nef sombre, Dont jaillit l’étrange appeau, Crée une illusion tranquille Devant l’aveugle infini ; Le phantasme tombe pile Quand l’âme cabre au déni.



Poème posté le 17/01/21 par Salus


 Poète
Salus



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