L'Asphalteuse
par Kerdrel
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Les jambes écartées, sous sa robe entrouverte
Sa bouche ventriloque à mâcher des cachous
Elle harponnait les vieux, même les bouts-de-choux
En leur disant : chéri, tu montes (voir l'experte.)
Viens donc te soulager, tu en verras des vertes,
Des pas mures aussi, couché, assis, debout
Je te fais la totale alors de bout en bout
Et de la tête aux pieds toujours en pures pertes.
La mémoire vivante au sein de ce quartier
Les a vu défiler, par bus, par train entier
Mais proche du bilan s'appliquent les décotes.
L'envie a laissé place, au mieux à la pitié
De sa langue bouchère à filer les chocottes
Son ''tu montes chéri'' ne marche qu'à moitié.
Le mardi 22 juin 2021 ©
Poème posté le 22/06/21
par Kerdrel
Poète