Poème La Marseillaise européenne par Didier Viaud

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La Marseillaise européenne
par Didier Viaud

1) Allons enfants de la patrie, L’heure de l’espoir est arrivée. Venez vous battre pour la vie, Pour ceux qui cherchaient la liberté. (bis) Et nous sabrerons le champagne En l’honneur de tous nos soldats, Car grâce à eux nous sommes là, Dans l’Europe dont rêvait Charlemagne ! R) Ensemble Européens ! Flamands ou Bourguignons, Marchons ! Marchons ! Qu’un bleu azur Soit notre beau fanion ! 2) L’Europe ne veut plus d’esclaves, De maîtres, de chants guerriers. A bas les anciennes entraves, Nos peuples se sont réconciliés ! (bis) Il est temps d’enfanter cet âge Qui nous garantira la paix, Soyons résolument tournés Vers demain : quel passionnant voyage ! 3) Il semble que déjà la guerre Soit devenue jeu d’écoliers. Que les grands qui voudraient la faire Osent venir et nous provoquer ! (bis) Grand Dieu ! Nations envenimées, Rangez-vous à notre côté, Du côté de l’humanité, Seul’ maîtresse de nos destinées !… 4) Soyez confiants et non perfides, Vous hommes de tous les partis. Oubliez vos projets parricides, Venez donc vous battre pour la vie ! (bis) Et vos soldats, que Dieu les garde ! Donnez-leur du vin de Bordeaux, Et qu’ils s’enivrent à nouveau Pour fêter qu’ils n’aient plus à se battre ! 5) Français de La Rochelle à Nîmes, L’avenir s’ouvre devant vous ! Il n’est pas de plus belle victime Que la haine sous les verrous ! (bis) Mais ne croyez pas que vos pères En vain tant de sang aient versé, Ils nous ont appris que la paix Abolissait toutes les frontières ! 6) Amour sacré de la patrie, Tu as vaincu toutes nos peurs. Liberté, liberté chérie Nous te chanterons tous en chœur ! (bis) Et ton drapeau, et ta victoire, Malgré nos différents accents, Que l’amitié soit notre chant, Notre triomphe et notre gloire ! 7) Nous franchirons toute frontière, Car nos aînés y auront cru. Européens, nous sommes frères, C’est là notre unique vertu ! (bis) Et nous voulons ensemble vivre, Sécher toute larme de deuil, Que notre seul et bel orgueil Soit cette unité qui nous rend libres !

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Munich, juillet 1989<br />
Ecrite par réaction aux paroles de haine inadmissible à notre époque. Envoyée à l'époque à François Mitterrand, au Ministre de la culture et Otto von Habsburg, alors membre du Parlement européen. Celui-ci est le seul qui m'a répondu qu'il avait apprécié le texte, mais qu'il doutait que les Français l'apprécient, trop attachés à leur Marseillaise...

Poème posté le 09/10/09

Poète

Didier Viaud

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